Primaire à gauche : faut-il croire les sondages de sortie des urnes ?
Dimanche 22 janvier, soir du premier tour de la primaire du PS et de ses alliés, 19h42. Plus d'une heure avant les organisateurs du scrutin, la presse européenne dévoile les premiers résultats, encore des estimations, qui se révèleront juste au fil de la soirée: Benoît Hamon vire en tête avec environ 35% des suffrages devant Manuel Valls (30%) et Arnaud Montebourg (25%). Et si le score de l'ancien ministre du Redressement productif a été largement surestimé (en réalité 17,5% selon les résultats définitifs), ceux des finalistes se sont révélés étonnamment juste, au pourcentage près (36,03% pour Hamon contre 31,48% pour Valls).
Faut-il saluer le talent de quelque sondeurs habilement placés à la sortie des bureaux de vote et qui auraient, grâce à une formule aussi savante que mystérieuse, anticipé les résultats nationaux? Pas du tout, la presse européenne se basait sur des "sources proches du PS" pour donner ces premiers résultats.
Il va ainsi de soi que les organisateurs de la primaire, et donc le PS, aient avant tout le monde les premières remontées du terrain. Des chiffres que les dirigeants du scrutin choisissent de rendre publics une fois qu'ils les estiment suffisamment crédibles et solides pour donner une tendance fiable.
Ce dimanche encore, la presse française et européenne, et FranceSoir notamment, aura les yeux rivés sur les téléphones et les confrères pour guetter les premiers signes.
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