Primaires à gauche : Christian Paul évoque une candidature de Thomas Piketty
L'un des porte-voix de l'aile gauche du PS, Christian Paul, a envisagé dimanche l'éventualité d'une candidature de Thomas Piketty à des primaires à gauche, soulignant que l'économiste avait "très clairement inspiré (la) démarche" des frondeurs socialistes.
"Pourquoi pas?", a lancé le député de la Nièvre sur i>Télé, alors qu'on l'interrogeait sur la possibilité d'une telle candidature.
Thomas Piketty "a été au cours de ces dernières années un de ceux qui ont inspiré notre mouvement parlementaire (les "frondeurs" du PS...)" et "l'un de ceux qui ont très clairement inspiré notre démarche", a-t-il dit.
Et lui-même, une candidature est-elle envisageable? "Pas du tout", a évacué aussitôt Christian Paul.
"Personne n'a un droit de veto sur ces primaires. Ce n'est pas parce qu'un d'entre eux ne voudrait pas y participer que, tout d'un coup, il faudrait remballer les primaires", a-t-il par ailleurs insisté, interrogé sur François Hollande, président sortant, et Jean-Luc Mélenchon, qui n'y est pas favorable.
Pour lui, ces primaires à gauche permettraient de "donner à 4 ou 5 millions de Français la possibilité (...) de prendre leur destin en mains et de retrouver une façon de s'engager en politique".
"Aujourd'hui, a-t-il averti, ni François Hollande ni Jean-Luc Mélenchon, ni aucun autre candidat de la gauche ne sera au second tour de la présidentielle s'il n'y a pas des primaires pour ressouder cette gauche qui, aujourd'hui, est en lambeaux et en miettes".
"S'il y a un mouvement citoyen puissant (pour montrer aux candidats potentiels) que les primaires, c'est l'occasion d'avoir un débat sur les choix politiques, sur les idées, peut-être aussi pour ramener quelques repères au sein de la gauche qui est en train, pour une part d'entre elle, avec Manuel Valls, Emmanuel Macron, de dériver dangereusement vers le libéralisme économique, je pense que les primaires ne sont pas inutiles", a poursuivi Christian Paul.
L'année 2016 va être "le temps de l'inventaire de ce quinquennat. Il ne s'agit pas de diaboliser le président de la République. Quatre ans après l'élection de François Hollande, beaucoup d'électeurs à gauche ont le sentiment de renoncement ou de reniement. C'est à cela, lui, qu'il doit répondre", a développé le député PS.
Les dirigeants de l'aile gauche du PS ont approuvé à l'unanimité samedi un texte appelant le parti à participer à l'organisation d'une primaire pour désigner le candidat de la gauche en 2017.
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