Radicalisation : Valls veut doubler les "capacités de prise en charge" d'ici à la fin de 2017
Manuel Valls a jugé ce lundi 24 qu'il "faudrait au moins doubler les capacités de prise en charge" des personnes radicalisées "d'ici à la fin de 2017" car ces dispositifs "réduisent les risques de passage à l'acte" terroriste. "Il faudra au moins doubler les capacités de prise en charge d’ici à la fin 2017. Il faudra diversifier les modalités de prise en charge, territoire par territoire et soutenir les acteurs qui s’investissent dans ce champ d’action", a déclaré le Premier ministre à Paris à l'occasion des "Rencontres nationales" contre la radicalisation.
"En deux ans et demi, 12.000 personnes ont été signalées pour radicalisation, permettant alors à nos services de renseignement de procéder à des vérifications systématiques pour recouper ces informations – confirmées dans environ 70 % des cas. En parallèle de l’activité de surveillance et de l’action judiciaire, qui sont bien évidemment déterminantes, nous avons travaillé à une meilleure prise en charge sociale, éducative, psychologique ou psychiatrique", a-t-il insisté. Manuel Valls a "la certitude que, pour répondre à l’urgence de la situation, il faudra au moins doubler les capacités de prise en charge d’ici à la fin 2017". Déjà, depuis mai, les dispositifs locaux sont passés de 1.600 à 2.240 individus pris en charge, et de 800 à 970 familles accompagnées, a précisé le chef du gouvernement. "Ce qui est sûr, c’est que les dispositifs de suivi et de prise en charge que nous bâtissons réduisent les risques de passage à l’acte et agissent donc pour la sécurité des Français. Nous devons donc collectivement redoubler d’efforts", a-t-il ajouté.
M. Valls a souligné la nécessité de s'appuyer "sur des bases scientifiques toujours plus solides". "C’est pourquoi le gouvernement a décidé de soutenir et de structurer les actions de recherche sur la radicalisation. Les moyens alloués à ce terrain d’études seront augmentés. Il y aura des créations de postes, l’attribution de bourses de recherches". La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem "aura l’occasion d’en préciser l’ampleur pour 2017 au cours des prochaines semaines", a-t-il dit. "Le conseil scientifique prévu par le Plan d’action sera créé dans les prochains jours. Il sera composé pour moitié d’universitaires, et pour moitié de représentants de l’Etat et des services publics", a-t-il précisé.
A ses yeux, "être efficace contre la radicalisation", c’est également "contrecarrer la propagande djihadiste sur les terrains mêmes où les recruteurs opèrent, en particulier dans la sphère numérique". "Nous faisons beaucoup, mais nous devons faire beaucoup plus pour développer un contre discours puissant, innovant, crédible", a souligné le chef du gouvernement.
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