Régionales : percée du FN, "ni-ni" de la droite et retraits de la gauche

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 07 décembre 2015 - 08:42
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Après une large percée au premier tour, le FN va devoir faire face au "barrage républicain" dans au moins deux régions au second tour.
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Le premier tour des élections régionales de dimanche a été marqué par la montée du FN. Celui-ci devra cependant faire face au second tour au "barrage républicain" annoncé par le Parti socialiste. Une décision que refuse de suivre la droite, fidèle au "ni-ni".

Six régions sur 13. La percée annoncée du Front national au premier tour des élections régionales de dimanche 6 s'est confirmée, au-delà même des prévisions. Le parti frontiste est arrivé en tête dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie (40,6% des voix pour la liste de Marine Le Pen), PACA (Marion Maréchal-Le Pen, 40,6%), Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne (Floriant Philippot, 36,1%), Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon (Louis Aliot, 31,8 %), Bourgogne-Franche-Comté (Sophie Montel, 31,5%) et Centre (Philippe Loiseau, 30,5 %).

"Le mouvement national est sans conteste le premier parti de France alors qu'il est à peine représenté au Parlement", a réagi la présidente du FN Marine Le Pen. A l'échelle nationale, son score avoisine les 30%

La droite attendait une "vague bleue", mais reste donc sur sa faim. Notamment en PACA où les sondages n'accordaient qu'une courte avance à Marion Maréchal-Le Pen mais où Christian Estrosi est finalement largement devancé avec 26% des suffrages.

Face à ce score historique de l'extrême droite, le Parti socialiste a appelé au "barrage républicain" dans les régions où le FN est en tête et la gauche troisième. Les têtes de liste de l'union de la gauche en Nord-Pas-de-Calais-Picardie (Pierre de Saintignon, 18,1%) et PACA (Christophe Castaner, 16,6 %), ont d'ores et déjà annoncé leur retrait. Face à la montée du FN, ces régions ne compteront donc aucun élu de gauche pour les 6 années à venir. Face à Floriant Philippot dans l'Est, la tête de liste PS Jean-Pierre Masseret a cependant de son côté refusé de suivre les consignes de Solférino, malgré ses 15,5%

Du côté des Républicains, l'opinion ne pourrait être plus éloignée de celle du PS. Nicolas Sarkozy a annoncé au soir du scrutin maintenir la politique du "ni-ni". Il a déclaré refuser de "jouer avec les suffrages des Français". Un bureau politique du parti doit se tenir ce samedi. L'ancien président de la République y demandera que soit refusé "toute fusion de listes et tout retrait". Seul Dominique Reynié, arrivé troisième en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, aurait pu être concerné mais a vite annoncé se maintenir.

Les incertitudes restent donc nombreuses avant le second tour. Malgré son avancée, le FN risque d'être handicapé par le "barrage républicain". De plus, il ne bénéficie pas d'un important réservoir de voix, il est donc loin d'être assuré de remporter les six régions dans lesquelles il arrive en tête au premier tour. Un réservoir qui fait également défaut à la droite, déjà unie avec le centre. En tête dans quatre régions, elle se refuse pour l'instant à vendre la peau de l'ours.

Stéphane Le Foll a quant à lui mis en avant le total des voix de la gauche qui devrait bénéficier d'un meilleur report de voix des partis éliminés au premier tour. Les listes PS sont arrivées en tête en Bretagne, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et en Corse.

 

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