Sécurité sociale : Les congés maladie sont moins indemnisés


Depuis le 1er avril, la Sécurité sociale a réduit l’indemnisation des congés maladie, pour réaliser des économies estimées à 600 millions d’euros. Les salariés concernés risquent de perdre jusqu’à 250 euros par mois, à moins d’avoir un régime de prévoyance complémentaire. Comme toujours, cette mesure a un coût caché : la hausse des cotisations pour les assurés.
Les travailleurs touchés verront leur indemnisation passer de la moitié de leur salaire brut plafonné à 1,8 Smic, à seulement 1,4 Smic, soit une perte qui pourrait frôler les 250 euros mensuels pour les mieux rémunérés. Une décision qui pèse lourd, surtout pour les salariés déjà vulnérables, comme les intérimaires ou les saisonniers, qui ne bénéficient pas des assurances complémentaires.
Comme l'explique l'AFP, l’impact réel pourrait toutefois être atténué pour une majorité de salariés, puisque la grande majorité est couverte par un régime de prévoyance obligatoire – au moins pour les cadres. Ceux-ci pourront ainsi compenser une partie de la baisse. Mais, cette couverture n’est pas gratuite : les cotisations des entreprises devront augmenter, ce qui risque de se répercuter sur le salarié à terme. "La hausse des cotisations pour les régimes de prévoyance devrait atteindre en moyenne 2%, avec des différences notables d’un secteur à l’autre", explique un professionnel à l'agence de presse.
En résumé, pour couvrir la fosse de la Sécurité sociale, le gouvernement Bayrou se cache derrière un transfert de charge insidieux : celui de l'Assurance maladie vers les mutuelles et assurances, avec pour conséquence une augmentation des coûts pour les travailleurs.
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