Sûreté nucléaire : vers la fusion de l'ASN et de l'IRSN

Auteur(s)
France-Soir, avec AFP
Publié le 19 mars 2024 - 18:35
Image
TP Loi et Politique
Crédits
F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

L'Assemblée nationale l'avait rejetée l'année dernière, mais s'apprête à l'accepter cette année : la fusion de l'ASN et l'IRSN. C'est un sujet controversé, car ce sont les deux acteurs de la sûreté nucléaire en France.

Le projet de loi relatif à la gouvernance de la sûreté nucléaire prévoit la création d'une "Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection" (ASNR) issue du rapprochement de l'Autorité de sûreté nucléaire et de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, qui emploient respectivement environ 530 et 1.740 agents.

Selon le gouvernement, la réforme vise à "fluidifier" le secteur et à réduire les délais dans les processus d'expertise, d'autorisation et de contrôle, en pleine relance de l'atome. Au passage, cela a provoqué l'ire des syndicats des deux entités et rencontré l'opposition de nombre d'élus, d'experts et d'associations, qui relèvent notamment le risque de désorganisation du système, de perte d'indépendance des experts et de transparence à l'égard du public.

L'intersyndicale de l'IRSN, dans une lettre ouverte aux députés, parle de "risques majeurs" liés au projet, s'alarmant d'un "délitement de la recherche" et d'une "désorganisation (de la sûreté nucléaire) en pleine relance".

De son côté, le ministre de l'Industrie Roland Lescure a défendu une fusion visant à créer une entité "plus puissante, plus transparente, plus fluide et plus indépendante", sans convaincre les oppositions.

Le gouvernement avait essuyé un premier revers 2023, mais une large majorité a finalement approuvé le texte cette année. Le RN, qui s'était abstenu il y a un an et avait voté contre la fusion en commission, a joint ses voix à celles de la majorité Renaissance-MoDem-Horizons, et d'une partie de LR.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.