Valls s'emporte contre la tribune d'Aubry : "il n’y a pas un début de proposition"
Manuel Valls répond âprement jeudi à la charge de Martine Aubry contre son action, critiquant une "tribune de proclamation" dans laquelle "il n'y a pas un début de proposition", selon des propos du Premier ministre cités dans Le Monde.
"Il n’y a pas un début de proposition. Je suis chef du gouvernement, je n’écris pas des tribunes de proclamation", déclare M. Valls qui voit dans cette tribune, co-signée notamment par Martine Aubry et Daniel Cohn-Bendit, "une remise en cause générale, globale" de l'action menée depuis son arrivée à Matignon.
Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit et plusieurs personnalités de gauche ont sévèrement attaqué l'exécutif dans une tribune publiée mercredi dans le même quotidien, intitulée "sortir de l'impasse".
Ils reprochent à l'exécutif les "41 milliards d'euros mobilisés pour rien" au bénéfice des entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité, le "désolant débat sur la déchéance de nationalité" et le projet de loi sur le travail de Myriam El Khomri.
A Manuel Valls, les signataires reprochent également "la meurtrissure de l'indécent discours de Munich". Le Premier ministre avait indiqué ne pas être favorable à la mise en oeuvre d'un mécanisme permanent de répartition des réfugiés dans l'Union européenne comme le propose la chancelière allemande Angela Merkel, dont il avait plus généralement, et depuis l'Allemagne, critiqué la politique migratoire.
"C’est une remise en cause générale, globale", a réagi Manuel Valls jeudi. Pour le chef du gouvernement, "cette tribune a un avantage: cela oblige tout le monde à clarifier et à assumer. Il faut que tout le monde assume".
S'agissant du projet de loi El Khomri, qui suscite de fortes oppositions à gauche et au sein des syndicats, M. Valls a déclaré: "Je ne suis pas un pousse-au-crime. Le président a décidé de ces arbitrages". "Revenir en arrière serait non seulement dommageable pour le président et pour moi, mais aussi pour le pays", a estimé M. Valls.
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