ZEP : Najat Vallaud-Belkacem défend sa nouvelle carte de l'éducation prioritaire
La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, présente ce mercredi 17 décembre les contours de la nouvelle carte de l'éducation prioritaire, dont l'objectif est de réduire les inégalités sociales. Le gouvernement a décidé de "saisir à bras-le-corps" le problème des inégalités scolaires, a assuré la ministre, invitée de TF1 mardi soir.
Cette nouvelle carte devrait entrer en vigueur à la rentrée 2015. Elle changera certaines zones de zone d'éducation prioritaire (ZEP) ce qui provoque la colère des enseignants et parents d'élèves des établissements concernés qui ont manifesté pour obtenir la "labellisation" de leurs établissements. Le mécontentement vient du fait que les établissements classés en réseau éducation prioritaire (REP) bénéficient de ressources spécifiques, notamment d'indemnités, de scolarisation des enfants de moins de 3 ans et de classes à effectifs réduits.
Le nombre de collèges et école de ZEP devrait rester inchangé, soit 1.082 réseaux. Le choix avait été effectué par les académies et la ministre de l'Education était chargée de trancher. Des choix qu'elle défendra lors de sa conférence de presse ce mercredi. Christian Chevalier demandera que la liste soit "revue à la hausse" au nom de la SE-Unsa, deuxième syndicat d'enseignants. Il "reste des sorties injustifiables", selon lui.
Face aux inquiétudes et à la colère suscitée par cette nouvelle carte, Najat Vallaud-Belkacem a assuré qu’elle n’allait "pas laisser tomber ceux qui sortent de ZEP". Elle présentera également ce mercredi la "réforme de l’allocation des moyens", elle aussi prévue pour la rentrée 2015. Elle doit permettre de prendre en compte la démographie mais aussi la difficulté sociale et scolaire des élèves en allouant davantage de professeurs à certains établissements. "La nouveauté, c’est que désormais au lieu de distribuer aveuglément les moyens (...) on va prendre en compte les difficultés sociales et donner plus à ceux qui les cumulent", a précisé la ministre sur TF1.
Ce mercredi, un rassemblement contre ces mesures doit avoir lieu en début d'après-midi à Paris et dans plusieurs villes de province, Marseille et Bordeaux notamment.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.