Alexandre Loukashenko réélu pour la cinquième fois à la présidence de la Biélorussie

Le président sortant Alexandre Loukashenko, a été réélu à la présidence de la Biélorussie pour la cinquième fois a annoncé la Commission électorale centrale ce lundi, qui avance un excellent résultat: 83,49% des voix en sa faveur.

Ce lundi, le président sortant de Biélorussie Alexandre Loukashenko, a été réélu avec 83,49% des voix pour un cinquième mandat, au terme d'une élection présidentielle d'où ses principaux opposants étaient absents. Tous les scrutins organisés depuis 21 ans en Biélorussie sont soupçonnés d'être frauduleux, le pouvoir d'Alexandre Loukashenko imposant la privation des droits élémentaires de son peuple, comme la liberté d'expression, de rassemblement ou encore, d'association.

La Commission électorale a indiqué que Tatiana Korotkevitch, deuxième candidate à la présidence, avait obtenu 4,42% des voies. Le vote aurait été surveillé par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (0SCE), mais l’opposition a affirmé qu'Alexandre Loukashenko avait déjà faussé l’élection en empêchant ses principaux opposants de se présenter face à lui.

A 61 ans, Alexandre Loukashenko est aux commandes de la Biélorussie depuis le 20 juillet 1994 et est souvent considéré comme étant le "dernier dictateur d'Europe". Connu pour sa présidence controversée à cause de la restriction des libertés publiques, Loukachenko a régulièrement été accusé de graves atteintes aux droits de l'homme, de museler la presse ainsi que de réprimer l'opposition. Le chef d'Etat biélorusse est par ailleurs interdit de séjour aux Etats-Unis, la majorité des dirigeants et médias occidentaux estimant que la Biélorussie n'est pas un Etat démocratique.

Depuis quelques mois pourtant, Alexandre Loukashenko a multiplié les bonnes actions en intervenant comme médiateur entre la Russie et l'Union européenne au sujet de la crise ukrainienne, ou en libérant des prisonniers politiques comme son ancien opposant aux élections présidentielles de 2010 Mikola Statkevitch, emprisonné depuis 2011.