En Nouvelle-Zélande, la cigarette va être progressivement interdite
Début décembre, le gouvernement néo-zélandais a annoncé vouloir relever chaque année l’âge légal pour acheter du tabac. Objectif : devenir un pays non-fumeur à l’horizon 2027.
Une interdiction progressive de fumer
C’est une mesure radicale et une première mondiale. Pour dissuader les jeunes de fumer leur première cigarette, le gouvernement néo-zélandais a annoncé jeudi 9 décembre souhaiter interdire progressivement la vente de tabac aux nouvelles générations. Cela signifie que toute personne née après 2008 ne pourra plus acheter de cigarettes et donc, en théorie, commencer à fumer.
Actuellement, l’âge légal pour acheter du tabac est fixé à 18 ans. Si la nouvelle loi, qui sera soumise au vote du parlement l’année prochaine, est adoptée, cet âge sera progressivement relevé d’un an chaque année à partir de 2027.
« Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer... en vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac », a déclaré la ministre de la Santé Ayesha Verrall lors d’une conférence de presse. « Cela veut dire qu'une personne âgée de 60 ans en 2073 ne pourrait pas en acheter, quand une autre âgée de 61 le pourrait", résume Reuters.
Les populations Māori et Pasifika très touchées par le tabagisme
À l'heure actuelle, le tabagisme reste la principale cause de décès évitable en Nouvelle-Zélande. Il est à l'origine d'un cancer sur quatre et entraîne chaque année 4 000 à 5 000 décès prématurés liés au tabagisme.
Les populations Māori et Pasifika sont particulièrement touchées. Alors que le tabagisme chez les adultes est passé de 18 % en 2006 à 11,6 % en 2020, il reste respectivement à 28,7 % et 18,3 % chez les Māori et les Pasifika.
« Bien que les taux de tabagisme aillent dans la bonne direction, nous devons faire plus, et plus rapidement, pour atteindre notre objectif. Si rien ne change, il faudra des décennies pour que le taux de tabagisme des Māori passe sous la barre des 5 %, et ce gouvernement n'est pas prêt à laisser les gens à la traîne », a souligné Mme Ayesha Verrall.
Le gouvernement néo-zélandais porte aussi une seconde loi qui vise à restreindre le nombre de points de vente de tabac et n'autoriser que les produits contenant un faible taux de nicotine, afin de diminuer le risque de dépendance. Mais la loi ne concerne pas l’interdiction du vapotage, pourtant deux à trois fois plus répandu que le tabagisme en Nouvelle-Zélande, en particulier chez les jeunes. Un rapport de l’Asthma and Respiratory Foundation NZ paru en novembre estime ainsi qu’environ 20 % des étudiants vapotent quotidiennement.
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