Russie-Ukraine : selon l'ex-président brésilien Lula, Volodymyr Zelensky "voulait la guerre"
Le journal américain "Time" a interviewé l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva le 4 mai dernier, dans le cadre de sa campagne politique. Ses propos sur la guerre en Ukraine, le rôle de l’OTAN et le dirigeant ukrainien ont déclenché une polémique. Il a notamment déclaré que Volodymyr Zelensky était "autant responsable" du conflit que son homologue russe Vladimir Poutine. Dans le même temps, il s'est montré particulièrement critique vis-à-vis des États-Unis et de l’Union européenne, précisant notamment qu'ils auraient dû garantir d'emblée que l’Ukraine ne rejoindrait pas l'OTAN.
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Le journaliste lui rétorque simplement que la Russie est l’envahisseur, et lui demande si Volodymyr Zelensky aurait dû parler avec Vladimir Poutine alors que 10 000 troupes russes étaient amassées à ses frontières. Et Lula de répondre : "Il voulait la guerre. S’il ne voulait pas la guerre, il aurait négocié un peu plus. J’ai critiqué Poutine quand j’étais à Mexico [en mars, nldr], disant que c’était une erreur d’envahir. Mais je ne pense pas que quiconque essaie d’aider à créer la paix. Les gens stimulent la haine contre Poutine. Cela ne résoudra rien !"
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L’ex-président brésilien appelle à davantage de dialogue et de négociations, à un moment où la situation se tend de plus en plus, faisant parfois craindre l’avènement d’une troisième guerre mondiale. Des propos très à contre-courant du discours occidental, où tout le blâme est donné à la Russie et où les sanctions deviennent le mot d'ordre.
Selon lui, le Brésil devrait chercher une troisième voie, entre un atlantisme belliqueux et une Russie sur le pied de guerre. Dans la suite de l’entretien, il assène que "l’ONU ne représente plus rien et n’est plus prise au sérieux par les gouvernements aujourd’hui, car chacun prend des décisions sans la respecter".
Pour rappel, en avril 2021, la Cour suprême du Brésil a annulé une série de condamnations pour corruption, qui avaient exclu l’ancien président de gauche des élections nationales de 2018, lui permettant de se représenter pour la prochaine élection présidentielle d’octobre 2022.
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