Qui est Naruhito, le prochain empereur du Japon ?
Il sera donc le 126e empereur selon le décompte officiel à monter sur le "Trône du Chrysanthème". Naruhito, le fils aîné de l’actuel empereur Akihito va succéder à son père qui va lâcher peu à peu les brides du pouvoir impérial. Pouvoir qui est exclusivement symbolique, l’empereur japonais n’ayant aucun rôle politique. Mais la famille impériale nippone garde un attachement assez fort auprès de la population, notamment grâce à la discrétoin relative de ses membres, et d’une tendance assez faible aux scandales, en comparaison de certaines monarchies européennes.
Né en 1960, Naruhito (nom signifiant "vertu et bienveillance"), aîné de trois enfants, n'a pas eu l’enfance typique d’un jeune prince de la famille impériale japonaise: s'il est né et a grandi dans les murs même du Palais impérial de Tokyo, il a été directement élevé par ses parents et non par des précepteurs dédiés à cette fonction, comme l'a été son père. Il a de plus passé une partie de son adolescence à l’étranger, en Australie notamment, puis a effectué une partie de son cursus universitaire au Royaume-Uni, à Oxford. Il est diplômé d’Histoire, et s’est ensuite consacré à ses devoirs de représentation en tant qu’héritier de la couronne impériale.
Il s’est marié, comme son père avant lui, à une femme qui n’est pas issue de la noblesse japonaise: Masako Owada, la fille d’un diplomate, qui sera donc la prochaine impératrice du Japon. Ils ont n’ont eu qu’une seule fille, Aiko née en 2001. Une descendance restreinte, et féminine, qui a posé au Japon la question de la succession du trône à terme, avant que le frère cadet de Naruhito, Fumihito, ne donne finalement naissance à un héritier mâle en 2006.
Personnalité discrète et peu visible du gotha mondain international, Naruhito, qui cultive une ressemblance physique assez marquée avec son père, devrait probablement suivre la tradition de ce dernier dans son incarnation du rôle d’empereur. A savoir être un personnage rassembleur, à dominante pacifiste. Reste à savoir d’ailleurs si ce positionnement n’entrera pas en contradiction avec la politique voulue par le Premier ministre Shinzô Abe qui aimerait ramener le Japon sur la voie du militarisme.
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