Ukraine : 30 civils tués alors que les combats s'intensifient dans l'est du pays
Une nouvelle étape dans l'escalade du conflit ukrainien. Samedi, les séparatistes pro-russes ont attaqué un quartier de Marioupol, dernière grande ville stratégique sous contrôle de Kiev dans cette région pro-russe. Les dirigeants occidentaux ont fermement condamné ce bombardement qui a provoqué la mort de 30 civils et fait une centaine de blessés. Ils ont aussitôt mis en cause la Russie, soupçonnée de soutenir militairement les séparatistes. Cet événement intervient peu après que les rebelles aient repris le contrôle de l'aéroport de Donetsk.
La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a estimé que cette escalade allait "inévitablement provoquer une grave détérioration des relations entre l'UE et Moscou". John Kerry a lui exhorté la Russie à "mettre fin immédiatement" à son soutien aux séparatistes. Samedi soir, les 15 pays du Conseil de sécurité de l'ONU ont tenté de mettre au point une déclaration sur Marioupol. Mais les diplomates russes se sont opposés à cette initiative selon les Occidentaux.
Le président ukrainien Petro Porochenko, alors en déplacement en Arabie Saoudite, a écourté sa visite à Ryad pour réunir un conseil extraordinaire de sécurité nationale et de défense.
Le dirigeant de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a annoncé avoir lancé une offensive dans l'est, mais a nié la responsabilité des séparatistes dans les bombardements, accusant Kiev.
Marioupol est une ville industrielle d'environ 500.000 habitants, très dépendante de Kiev pour ses approvisionnements en eau et en électricité. Si les séparatistes s'emparaient de la ville, ils créeraient une jonction entre la Russie et la Crimée.
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