Pologne : le gouvernement veut limiter l'accès à "la pilule du lendemain"

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Par AFP
Publié le 15 février 2017 - 13:59
Mis à jour le 18 février 2017 - 10:00
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La pilule du lendemain, utilisée par les femmes après un rapport sexuel non ou mal protégé pour évit
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© Mychele Daniau / AFP
Une pharmacienne montre une plaquette de pilules contraceptives, dites "pilules du lendemain"
© Mychele Daniau / AFP

Le gouvernement conservateur nationaliste polonais veut restreindre l'accès à "la pilule du lendemain", a indiqué mercredi son porte-parole Rafal Bochenek.

En vertu d'un projet de loi adopté la veille - le hasard du calendrier a voulu que ce soit à la Saint-Valentin -, par le cabinet de Mme Beata Szydlo sans aucune annonce, et qui devra encore être voté au parlement, la pilule sera vendue uniquement sur ordonnance.

"Tous les contraceptifs sont vendus sur ordonnance. Nous avons estimé qu'il ne devrait pas y avoir d'exception", a expliqué M. Bochenek à la télévision TVN24.

Conformément à une règle européenne, la pilule du lendemain était accessible en Pologne sans ordonnance, depuis 2015.

L'initiative gouvernementale a suscité l'inquiétude des milieux féministes.

"Ce projet limite les droits de femmes en matière de reproduction", a regretté Katarzyna Labedz de la Fédération pour la cause des femmes et du planning familial, interrogée par l'AFP.

Selon elle, la contraception d'urgence risque de "perdre son sens" étant donné que, pour être efficace, elle doit être appliquée dans les plus brefs délais.

"Nous craignons qu'il ne s'agisse là d'une mesure restrictive de plus et qu'il n'y en ait d'autres prochainement", a indiqué Mme Labedz.

Le parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir en Pologne depuis plus d'un an, a déjà mis fin au financement publique de la fécondation in vitro.

A l'automne 2016, le PiS a tenté de limiter aussi le droit à l'avortement, déjà parmi les plus restrictifs d'Europe.

Cependant, sous la pression de manifestations massives, dites "grève des femmes", auxquelles ont participé quelque 100.000 personnes dans tout le pays, le gouvernement avait fini par rejeter le projet de loi interdisant pratiquement l'IVG et prévoyant la peine de prison pour toute personne impliquée, y compris la patiente.

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