Proxénétisme : une Brésilienne, un ancien cadre et un "gourou" condamnés

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Par AFP
Publié le 27 février 2017 - 17:30
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Le Palais de justice, boulevard du Palais à Paris, le 19 janvier 2011
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© LOIC VENANCE / AFP
Le Palais de justice, boulevard du Palais à Paris, le 19 janvier 2011
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Une Brésilienne souffrant de problèmes psychiatriques, son époux, ancien cadre supérieur d'Air France, et un "gourou" ont été condamnés lundi dans une affaire de proxénétisme à des peines allant d'un an de prison à trois ans dont deux avec sursis.

La principale prévenue, condamnée à la peine la plus lourde, s'est également vu infliger 40.000 euros d'amende.

Son époux, âgé de 56 ans et licencié à cause de cette affaire, a quant à lui été condamné à 18 mois d'emprisonnement, dont la moitié avec sursis, et 20.000 euros d'amende.

Il a assuré n'avoir découvert les activités de sa femme que sur le tard et avoir "été dépassé par les événements". Contrairement à son épouse, il conteste les faits qui lui sont reprochés.

Ils ont effectué respectivement un an et trois mois de détention provisoire et pourraient ne pas retourner en prison, la partie ferme de leurs peines étant aménageable.

L'ex-employé d'Air France et sa femme étaient accusés d'avoir mis en place en 2013 et 2014 un réseau de prostitution depuis le Brésil, notamment en faisant venir des jeunes femmes en France grâce à des tarifs préférentiels réservés aux membres de la compagnie aérienne et à leur famille. Sur la liste de personnes qui ont ainsi voyagé, l'ancien cadre avait expliqué à l'audience qu'il s'agissait de proches de sa femme, le président soulignant pour sa part qu'"au moins deux de ces personnes" se sont prostituées.

Leur co-prévenu, surnommé "Papa junior", était lui "présenté auprès des jeunes filles comme un guide spirituel" du candomblé, un culte brésilien. Il était chargé de les réconforter quand elles n'avaient pas assez de clients, en passant par des "rituels de purification" facturés 50 euros.

Il a été condamné à un an de prison, et le tribunal a délivré contre lui un mandat d'arrêt.

Les juges ont ordonné des expertises afin de fixer le préjudice de la seule victime qui s'est constituée partie civile dans cette affaire.

Les trois prévenus ont en outre été condamnés à verser ensemble 10.000 euros de dommages et intérêts à l'association Equipes d'action contre le proxénétisme (EACP).

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