SNCF : Pepy juge inimaginable que la grève continue durant l'été
Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a estimé lundi qu'il n'était "pas imaginable" que la grève des cheminots contre les réformes ferroviaires du gouvernement se poursuive durant les vacances d'été, dans une interview sur RTL.
"Personne parmi les Français ne supporterait que la grève morde sur les grandes vacances et je pense que les cheminots eux-mêmes, qui sont des gens responsables, n'ont pas du tout envie de gâcher les vacances des Français", a déclaré M. Pepy.
"Cela n'est pas imaginable pour deux raisons. La première c'est qu'il y a deux syndicats, l'Unsa et la CFDT, qui ont pris conscience des avancées de cette réforme et qui ont dit chacune réfléchir aux conditions dans lesquelles elles pourraient sortir du conflit", a poursuivi M. Pepy.
"La deuxième chose, c'est que cette réforme, elle est bientôt (...) sur les rails puisque demain (mardi) le débat démarre au sénat".
Le gouvernement a annoncé vendredi que l’État reprendrait 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF, dont 25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022, une décision jugée "historique" par Guillaume Pepy.
"On est à la douzième séquence (de grève) et les voyageurs en ont assez", a-t-il affirmé. Le mouvement de grève en pointillé, qui dure depuis deux mois, est prévu jusqu'à la fin du mois de juin.
Au sujet de la mobilisation des cheminots ce lundi, M. Pepy a affirmé : "on fait le meilleur service qu'on n'a jamais fait depuis le début de la grève", avec "les deux tiers des TGV qui circulent (...) 60% des Transiliens, en région parisienne (...) et puis 50% des intercités et des TER".
Interrogé sur le risque pris par les grévistes de perturber les épreuves du baccalauréat, le patron de la SNCF a rappelé le dispositif "SNCF Exams" mis en place pour assurer le bon déroulement des examens, avec des trains garantis et une coordination avec les rectorats permettant par exemple de retarder une épreuve en cas d'aléa.
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