Crédit municipal : pouvoir d’achat en berne, prêts sur gage en hausse !
« Ma tante » n’est pas morte. À en croire la file d’attente qui s’allonge devant le crédit municipal de Toulouse, elle est même en pleine forme, contrairement au pouvoir d’achat des Français.
Les crédits municipaux n’ont pas eu autant de succès depuis longtemps. Face à l’inflation et à l’envolée des taux d’intérêts, un nombre grandissant de Français recourent aux prêteurs sur gage. C’est ce qu’a constaté un journaliste de Radio France, notamment à Toulouse.
Au micro du reporter, une mère de famille se confie : « C’est mon dernier recours pour continuer à faire manger mes enfants et mettre de l’essence dans ma voiture ». Depuis le début de l’année, le directeur du crédit municipal de Toulouse note une hausse de 10 % des prêts sur gage. Avec un prêt moyen d’environ 600 euros, essentiellement des bijoux.
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Qu’est-ce que le prêt sur gage ?
En France, le prêt sur gage est une activité monopolistique et publique. Il ne peut être pratiqué que par les Caisses de Crédit Municipal, qui sont des établissements publics et municipaux. Ce prêt est accordé en contrepartie du dépôt d’un objet de valeur (bijou, vêtement, tableau) dans un crédit municipal, qui évalue immédiatement sa valeur. Il propose un prêt d’un montant compris entre 50 % et 70 % de sa valeur. Reste ensuite à rembourser le prêt dans les délais (généralement deux ans, mais cela peut être moins). Sinon, l’objet déposé est vendu. Le taux d’intérêt varie en fonction de la somme empruntée. Par ailleurs, des frais de garde de l’objet déposé peuvent également être facturés.
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