L’Union européenne a tranché : Meta doit se ranger, ou payer pour sa récolte de données
Dans une décision rendue officielle ce lundi 1er juillet, l’Union européenne choisie d’exposer Meta à des sanctions financières après le « choix binaire » qu’a imposé le géant du web. En optant pour la méthode « payer ou consentir », l’UE estime que Meta ne respecte pas ses règles en matière d’utilisation des données personnelles.
Comme le rapporte l'AFP, l'entreprise de Mark Zuckerberg demande désormais aux utilisateurs de payer jusqu’à 13€ par mois s’ils ne souhaitaient pas que leurs données soient utilisées pour de la publicité ciblée. Selon les premières conclusions apportées par le commissaire au numérique, Thierry Breton, via X, « il s’agit d’une violation » du règlement sur les marchés numériques (DMA). De son côté, la firme revendique son bon droit.
Quatre mois seulement après l’application de ce nouveau texte, c’est la deuxième fois qu’un géant du secteur est épinglé pour ses manquements au règlement européen. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) se félicite quant à lui de l’annonce de la Commission, qui est « une bonne nouvelle pour les consommateurs utilisant Facebook et Instagram qui, depuis novembre dernier, se voient proposer des choix déloyaux quant à l'utilisation de leurs données ».
Par le paiement des données, les mesures prises par la multinationale américaine ne permettraient pas de garantir le « consentement libre du consommateur » et contreviendraient à la loi européenne.
« Nous voulons donner aux citoyens la possibilité de contrôler leurs propres données et de choisir une expérience publicitaire moins personnalisée », affirme la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager.
Si aucune solution amiable n’est trouvée passée cette enquête préliminaire, la multinationale de Mark Zuckerberg risque gros. Selon les informations des Échos, la Commission peut infliger jusqu’en mars 2025 des amendes allant jusqu'à 10% du chiffre d’affaires mondial total du groupe, voire atteindre les 20% en cas de récidive.
D’autres sociétés du secteurs seraient visées. Sans surprise, nous retrouvons notamment Amazon, Apple ou encore Microsoft. Mais peut-on vraiment croire que l’Europe fera filer droit les géants que représentent les Gafam ?
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