La revalorisation de la part prise en charge par les entreprises sur les titres-restaurant sera basée sur l’Indice des prix à la consommation. Les salariés devraient y gagner.
Le ticket-restaurant devrait bénéficier d’une meilleure revalorisation dès l’année prochaine. Un amendement au projet de loi de Finances a été voté en ce sens à l’Assemblée nationale. Il modifie l’indice de référence du titre-restaurant, en ce qui concerne la part payée par les entreprises.
Une revalorisation basée sur les prix à la consommation
Actuellement, le ticket-restaurant est indexé sur la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu. C’est ici que se situe le changement qui devrait être bénéfique au pouvoir d’achat des quatre millions de travailleurs français qui utilisent ce dispositif. La part patronale dépendra désormais de l’Indice des prix à la consommation (IPC).
A l’origine de l’amendement, la députée LR Véronique Louwagie a expliqué au magazine Capital que « si la revalorisation avait été fonction de cet indice depuis 2015, la progression de la part patronale aurait été deux fois plus rapide ». Le plafond de cette part exonérée de cotisations sociales, à l’heure actuelle fixé à 5,52€, aurait ainsi été revalorisé de 38 cts au lieu de 19. Ce qui représente, selon les calculs de Capital, un gain de pouvoir d’achat de 41€ par an pour un salarié ayant droit à un ticket-restaurant de 10€ pour chacun de ses 218 jours travaillés.
Qui paye quoi dans un ticket-restau
Initialement destiné au paiement des repas des salariés dans des restaurants, le « ticket restau » a vu son utilisation s’élargir à l’achat de préparations alimentaires (consommables immédiatement) dans les supermarché, de type plats cuisinés, snacking, etc., mais aussi de fruits et de légumes.
Les employeurs prennent en charge entre 50 et 60 % de chaque titre restaurant. Ils en fixent librement la valeur, s’appuyant en règle générale sur le montant qui est exonéré de charges sociales et fiscales, les fameux 5,52€, donc. Les salariés s’acquittent de la part restante, le plus souvent par prélèvement sur le salaire.
En s’exprimant en faveur d’une hausse plus conséquente de la part patronale, les députés devraient logiquement permettre aux employeurs, soit d’augmenter la valeur de leurs titres restaurant, soit de prendre en charge une part plus importante. La vice-présidente de la
CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), Bénédicte Caron, a salué cette évolution, toujours dans
Capital : « Par rapport au coût de l’alimentaire, l’avantage du ticket-restaurant était en train de s’étioler pour les salariés. C’est une mesure qui va dans le bon sens ».