Restrictions et couvre-feu condamnent les mariages en juin, déplore le secteur

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 11 mai 2021 - 13:24
Image
Les professionnels du mariage déplorent de ne pas pouvoir redémarrer réellement leur activité avant juillet en raison du couvre-feu
Crédits
© JOEL SAGET / AFP/Archives
Les professionnels du mariage déplorent de ne pas pouvoir redémarrer réellement leur activité avant juillet en raison du couvre-feu
© JOEL SAGET / AFP/Archives

Les professionnels du mariage déplorent mardi de ne pas pouvoir redémarrer réellement leur activité avant juillet en raison du couvre-feu à 21H puis à 23H, un "voyage en absurdie", disent-ils, qui condamne les événements prévus en juin.

Lundi, à neuf jours de la réouverture des terrasses, des commerces et d'autres activités, Matignon a apporté des précisions sur les modalités de reprise de multiples secteurs.

Ainsi, les lieux de réception tels que les salles de fête pourront-ils accueillir à nouveau des événements, assis, à compter du 19 mai, avec un emplacement sur trois occupé et un positionnement des convives "en quinconce entre chaque rangée", puis un emplacement sur deux à compter du 9 juin, avant une occupation normale des lieux (y compris debout), en respectant les gestes barrières, à partir du 30 juin.

Mais il faudra attendre le 1er juillet pour que les couvre-feu - à 21H à compter du 19 mai, 23H à partir du 9 juin - cessent.

"Après les stations de ski qui peuvent rouvrir sans remontées mécaniques, les parcs d'attractions sans attractions, on annonce que les fêtes de mariage vont reprendre, tout en interdisant les cocktails debout et en faisant terminer les repas à 21H, soit l'heure à laquelle ils commencent d'habitude!", s'indigne auprès de l'AFP Mélissa Humbert-Ferrand, la présidente du syndicat UPSE (Union des professionnels solidaires de l'événementiel), qui revendique 3.000 adhérents parmi les quelque 55.000 prestataires du secteur: organisateurs de mariage, traiteurs, DJ, photographes, lieux de réception... en France.

Selon elle, "les gens auraient accepté d'avoir un cocktail assis si après ils pouvaient rester loger sur place et effectuer leur soirée. Là, après la mairie ou la cérémonie religieuse, au lieu de se séparer, ils ont juste le droit d'aller boire un verre assis: ça ne s'appelle pas un mariage!", dit-elle.

De fait, "il n'y aura pas réellement de reprise du mariage avant juillet", se désole-t-elle, alors qu'en temps normal quelque 40.000 mariages se tiennent en juin. "Si on en sauve 5 ou 6.000 ce sera le bout du monde!".

L'UPSE évoque plus d'un milliard d'euros de pertes pour le secteur. Les samedis de juillet et août étant déjà réservés cette année, nombre de mariés seront contraints de "reporter leur union à 2022 voire 2023", affirme Mme Humbert-Ferrand. "Et écoeurés, certains annulent".

La déception est d'autant plus grande qu'un courrier du cabinet de la présidence de la République adressé aux professionnels, daté du 6 mai et consulté par l'AFP, évoquait une reprise graduelle d'activité à partir du 19 mai, sans aborder la question du maintien d'un couvre-feu.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.