La SNCF propose aux conductrices des culottes menstruelles pour pallier l'absence de toilettes
Pour éviter la toxicité et la pollution des tampons ou serviettes, nombreuses sont celles qui penchent aujourd'hui pour la culotte menstruelle. Grâce à elles, les femmes évitent aussi d'avoir à se changer si régulièrement, un inconvénient parfois ingérable. Les conductrices des trains de fret (trains de marchandises), par exemple, ont si peu accès aux toilettes que ça leur devient insupportable. Si bien qu'elles militent depuis des années auprès de la SNCF pour obtenir de meilleures conditions de travail.
Offrir des culottes menstruelles pour ne plus quitter son poste
Les femmes sont en très grande minorité parmi les conducteurs à la SNCF, mais elles se battent depuis une vingtaine d'années pour des conditions de travail décentes. Pour répondre à leur demande, la SNCF a mis en place l'opération « Culotte menstruelle, phase de test ». Elle consiste à envoyer à quatre conductrices volontaires des culottes menstruelles en tissu bio équitable et des serviettes clipsables, à utiliser pendant six mois. Mais cela ne semble pas convaincre.
Pour les employées à l’origine de ces revendications, garder une culotte résistante pendant huit heures ne résout pas le problème de ne pas avoir accès à des toilettes réservées, et un droit à des temps de pause suffisants. Selon la présidente de SNCF Mixité, Anne-Sophie Nomblot, cette solution n’est qu'une mesure d’urgence pour éviter les risques de toxicité des autres types de protection. D’autres mesures doivent être mises en place en parallèle.
L'accès aux toilettes est essentiel
Aujourd’hui, conductrices et conducteurs ne peuvent seulement aller aux toilettes qu'entre deux wagons, ou dans les trains de voyageurs (souvent sales). Il n’existe pas de solution dédiée pour les femmes, qui ont parfois besoin d’aller aux toilettes plus souvent, surtout en période de règles. Pour améliorer l'accès aux toilettes de ses employés, la SNCF tente de cartographier « les lieux des toilettes sur le territoire », mais cette opération est toujours en cours.
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