Beeguard, la start-up qui veut sauver les abeilles
Face à la menace de disparition des abeilles, indispensables à notre écosystème et à la vie humaine, la société Beeguard développe une technologie destinée aux apiculteurs pour mieux les protéger.
Des ruches connectées
Comment veiller sur la santé des abeilles sans les déranger, évaluer la démographie de la ruche et prendre rapidement des mesures en cas de problème sanitaire ? Alors que 40 % des espèces d’abeilles sauvages sont aujourd’hui menacées de disparition, et que la mortalité des abeilles d’élevage frôle les 30 %, Beeguard a peut-être trouvé la solution. Fondée en 2016 par Christian Lubat, cette start-up occitane conçoit et commercialise pour les agriculteurs des ruches connectées.
Des capteurs pour suivre l’activité des abeilles
Le fonctionnement de cette technologie, qui équipe déjà plus de 4 000 ruches dans l’Hexagone, est simple. À l’aide de multicapteurs placés à l’intérieur de la ruche, les éleveurs peuvent suivre à distance l’activité et la santé de leurs abeilles. « On peut permettre d’augmenter la vision de l’humain sur l’activité des abeilles, sur leur état de santé, et cela, avec une vision journalière », explique au média Kaizen Christian Lubat, ingénieur de formation et fils d’apiculteur. Un premier capteur mesure ainsi la température et l’hydrométrie intérieure, pour connaître la fréquence des pontes de la reine. Un deuxième, placé sous la ruche, mesure sa variation de poids pour estimer le rendement de butinage. Un dernier capteur sert de station météo pour déterminer si l’environnement des abeilles est optimal pour le butinage, et ainsi palier si nécessaire avec de la nourriture de substitution.
Des innovations à venir
Beeguard ne compte pas s’arrêter là. Dès l’année prochaine, la société commercialisera un système vidéo pour compter les allées et venues des abeilles au sein de la ruche, ce qui permettra d’estimer chaque jour le taux de mortalité au sein de la colonie. Un outil inestimable pour les apiculteurs, qui pourront suivre la santé de leurs abeilles, mais aussi pour le CNRS, qui souhaite se servir des données récoltées pour comprendre l’impact de certains molécules chimiques sur la mortalité des insectes.
L’autre projet de Beeguard est encore plus ambitieux : développer une technologie pour déterminer les facteurs de stress des abeilles. L’idée est d’analyser leur comportement face à certains stimuli visuels, et d’élaborer un indicateur de cognition pour mieux anticiper les causes de mortalité. Une cagnotte a été mise en place pour aider Beeguard à développer ce projet.
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