Nestlé avoue avoir désinfecté ses eaux minérales avec des traitements interdits

Auteur(s)
France-Soir, avec AFP
Publié le 29 janvier 2024 - 21:55
Image
Le siège de Nestle à Vevey en Suisse.
Crédits
©Denis Balibouse/Reuters
©Denis Balibouse/Reuters

En 2021, Nestlé Waters avouait maintenir la "sécurité alimentaire" de ses eaux minérales en utilisant des traitements interdits d'ultraviolets et de filtres au charbon actif. Depuis, l'entreprise se serait alignée avec les législations européennes, au prix d'une diminution de sa production.

Comme le rapporte l'AFP, bien que ces traitements "ont toujours eu pour objectif de garantir la sécurité alimentaire", ils "ont mené l'entreprise à perdre de vue l'enjeu de conformité réglementaire". Les marques concernées — Perrier, Vittel, Hépar et Contrex — sont désormais "pleinement conformes au cadre réglementaire applicable en France", assure Nestlé.

Issue d'une directive européenne, la réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales qui doivent être naturellement de haute qualité microbiologique, contrairement à l'eau du robinet qui est, elle, désinfectée avant de devenir potable.

Selon Nestlé France, les traitements ultraviolets et les filtres au charbon actif permettaient de pallier les "évolutions de l'environnement autour de ses sources, qui peuvent parfois rendre difficile le maintien de la stabilité des caractéristiques essentielles" de ses eaux, autrement dit leur absence de pollution.

"Différents éléments chimiques ou microbiologiques", qui s'amoncellent au "passage de l'eau dans les nappes souterraines ou à travers son cheminement dans les tuyaux de l'usine", ont exigé l'usage de ces filtres, avance Muriel Lienau, présidente de Nestlé France. Mais ces pratiques étaient un "héritage du passé", avoue-t-elle.

En accord avec les autorités, l'entreprise a donc choisi de mettre fin à ces traitements. Aussi a-t-elle été contrainte de fermer quatre de ses puits dans les Vosges, qui ne pouvaient "garantir les caractéristiques essentielles de l'eau minérale". Ce sont principalement les marques Hépar et Contrex qui en ont pâti.

Pour Perrier, Nestlé a contourné le problème en réallouant certains des puits dans le Gard vers la production d'une nouvelle marque d'eaux aromatisées et de boissons énergisantes, Maison Perrier. Celle-ci n'est pas soumise à la réglementation sur les eaux minérales.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.