Pollution sonore : la ville de Paris présente son plan anti-bruit
Dans un entretien accordé au Parisien, l’adjoint à la mairie de Paris en charge de la transition écologique détaille le plan de lutte contre la pollution sonore, qui sera soumis au Conseil de Paris le 12 octobre. Il prévoit, entre autres, l’installation de capteurs sonores dans plusieurs quartiers de la capitale, la pose de nouveaux revêtements acoustiques et la verbalisation des véhicules les plus bruyants.
Le bruit en ville, un enjeu de santé publique
Parce qu’elles font perdre jusqu’à huit mois et demi de vie en bonne santé aux Parisiens, la mairie de Paris a décidé de partir en guerre contre les nuisances sonores. Dans un entretien accordé au Parisien, Dan Lert, adjoint EELV en charge de la transition écologique, a détaillé le plan « anti-bruit » que la majorité présentera lors du Conseil de Paris. Son objectif : « réduire d'ici à 2026 de deux décibels » le bruit lié au trafic automobile afin d’améliorer la santé et la qualité de vie des habitants de la capitale. « Le bruit, c’est comme la pollution de l’air. C’est une question majeure de santé publique et de qualité de vie. C’est du stress, particulièrement la nuit, de la fatigue, des troubles de la concentration, des pathologies graves comme la surdité, des maladies cardiovasculaires, l’obésité… » rappelle ainsi Dan Lert.
Verbaliser les véhicules bruyants
Après avoir réduit la vitesse de 50 à 30 km/h, la mairie souhaite désormais étendre la pose de nouveaux revêtements acoustiques, comme ceux déjà testés dans les VIIIe et XVe arrondissements, mais aussi demander une baisse des avertisseurs sonores spéciaux des pompiers et la fin de l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux.
Mais le plus gros volet du plan anti-bruit concerne les véhicules bruyants. Selon Dan Lert, « une moto qui roule à Paris dans la nuit peut réveiller jusqu’à 10 000 personnes. Ce n’est pas acceptable ». L’adjoint prévoit donc d’installer deux radars sonores dans les XXe et XVIIIe arrondissements « pour, à terme, verbaliser tous les véhicules bruyants ». Déjà présents dans huit quartiers festifs de la capitale, ces radars « permettent d’objectiver les nuisances sonores, de savoir exactement d’où elles viennent et ce qu’elles génèrent », puis d’entamer un travail de médiation « entre riverains, professionnels et mairies d’arrondissement ».
En parallèle des restrictions écologiques, celles-ci vont probablement mener la vie dure aux véhicules à essence.
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