Attentat de Berlin : Anis Amri abattu à Milan au cours d'une fusillade avec la police, il serait passé par la France
Le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti a confirmé ce vendredi 23 au matin lors d'une conférence de presse la mort d'Anis Amri, auteur présumé de l'attentat de Berlin qui a fait 12 victimes lundi 19. Sa mort met fin à une chasse à l'homme de plusieurs jours mais soulève de nombreuses questions sur l'existence de complices, le travail des enquêteurs allemands et européens et la facilité avec laquelle l'homme le plus recherché d'Europe a pu se rendre de Berlin jusqu'à Milan.
Le parcours du terroriste présumé et les conditions exactes de sa mort restent à préciser. Selon le ministre italien, Anis Amri a été l'objet d'un contrôle "de routine" des policiers dans la nuit de jeudi à ce vendredi. Il aurait réagit en sortant "sans hésiter" une arme de poing -un pistolet de calibre 22- et en faisant feu sur les agents, au cri de "Allah Akbar" selon certains médias italiens. Les policiers ont riposté, touchant mortellement le jeune homme de 24 ans. Marco Minniti a précisé qu'un des policiers avait été blessé mais ses jours ne seraient pas en danger.
Selon La Repubblica, la fusillade a eu lieu près de la gare de Sesto San Giovanni, ville de la métropole milanaise. Le sac à dos de l'homme contenait un billet de train indiquant qu'il était passé par la France. Il aurait pris le train entre Chambéry (Savoie) et Turin, puis aurait gagner Milan en voiture. Toutefois, ces informations n'ont pas été confirmées officiellement et sont donc à prendre avec précautions.
Anis Amri aurait donc réussi à franchir deux frontières malgré un mandat d'arrêt européen. Si ces faits étaient confirmés, ils pourraient renforcer les critiques quant à l'efficacité des contrôles au sein de l'espace Schengen. Déjà les services de sécurité allemands avaient été critiqués pour ne pas avoir su anticiper alors que le jeune homme était connu de la justice et de l'antiterrorisme, et pour avoir mal réagi en arrêtant un mauvais suspect dans les premières heures qui ont suivi l'attaque. Par ailleurs, selon certains médias allemands, les enquêteurs soupçonnaient encore ce vendredi matin le fugitif d'être toujours caché à Berlin.
Le ministre de l'Intérieur allemand Thomas de Maizière a déclaré que la mort d'Anis Amri était un "soulagement". La présence de ses papiers d'identité et de ses empreintes dans le camion bélier qui a servi à pepétrer l'attaque laisse en effet peu de doutes sur son implication.
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