Champigny-sur-Marne : les témoignages des deux policiers violemment tabassés par des jeunes
Les enquêteurs en charge des investigations concernant l'affaire des deux policiers tabassés le soir du Nouvel An à Champigny-sur-Marne tentent toujours ce vendredi 5 d'identifier précisément les jeunes qui ont porté les coups aux fonctionnaires.
Le Parisien a pu consulter les plaintes déposées par les deux représentants des forces de l'ordre qui témoignent de la violence qui a eu lieu ce soir-là, après qu'une fête a été annulée, la faute à une trop grosse affluence. Laurie, la gardienne de la paix de 25 ans, arrivée sur place en premier avec un collègue y explique qu'elle "est incapable de dire combien de temps ses agresseurs se sont acharnés sur elle".
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"Je me suis protégée avec les mains et me suis roulée en boule. J'ai pris des coups au visage, au ventre et sur les jambes", souligne la jeune femme qui raconte également "se souvenir que quatre personnes lui ont prêté assistance, deux garçons et deux filles". Et d'ajouter: "Ils m'ont portée et m'ont amenée jusqu'à un véhicule de collègues stationné à proximité". Prise en charge par les renforts de police arrivés sur place, elle est évacuée à l'hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne. Souffrant de nombreuses contusions au visage, elle s'est vu prescrire un arrêt de travail de 8 jours.
De son côté, le capitaine qui l'accompagnait a également raconté comment il avait été passé à tabac. "Nous marchions de front, lorsque j'ai reçu un violent coup dans le dos, porté par un manche en bois, de type manche de pioche. Mon gilet pare-balles a absorbé une partie du choc et j'ai réussi à maintenir mon équilibre", a-t-il écrit dans sa plainte. Il est alors frappé à au moins deux reprises par ses assaillants, notamment au visage. "Cinq ou six personnes extrêmement belliqueuses se sont alors avancées vers moi. Le premier était toujours menaçant, j'ai sorti mon arme de service", a-t-il ajouté, un geste salvateur qui fait fuir ses agresseurs. Egalement secouru par ses collègues, il a été transporté à l'hôpital où huit jours d'ITT lui ont été prescrits.
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Une deuxième enquête a été ouverte sur les conditions d'organisation de la soirée en marge de laquelle les deux policiers ont été violemment agressés dimanche à Champigny-sur-Marne, alors que les syndicats demandent des mesures face au "sentiment d'impunité" des agresseurs de policiers. Ouverte mardi 2 au soir pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "ouverture au public d'un établissement sans autorisation", elle vise à identifier formellement les organisateurs de la fête et déterminer les failles dans la sécurité.
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