Champs-Elysées ou "chez Castaner" ? Où manifesteront les Gilets jaunes samedi
Des manifestations non-autorisées de Gilets jaunes sont attendues samedi 23 à Paris. Les Champs-Elysées ayant été sanctuarisés, plusieurs autres lieux sont susceptibles d'être choisis. Le gouvernement a fait savoir qu'il ne laisserait pas ces attroupements se former, quitte à interpeller "massivement".
Un acte 19 décisif des Gilets jaunes se prépare pour samedi 23, avec de nombreuses inconnues quant aux formes et lieux de mobilisations. A la mi-journée ce vendredi 22, aucune manifestation autorisée n'avait été annoncée par la Préfecture de Police, mais ce sont surtout les rassemblements non-déclarés qui inquiètent pour cette nouvelle journée de mobilisation.
"Nous interdirons les manifestations des Gilets jaunes dans les quartiers les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence des ultras, notamment les Champs-Elysées", avait prévenu Edouard Philippe après le saccage de l'avenue le samedi précédent. Le Premier ministre n'avait donc pas fermé la porte à des manifestations déclarées dans d'autres secteurs.
Mais la frange la plus radicale du mouvement a depuis appelé à des rassemblement non déclarés. Plusieurs lieux ont été évoqués sur les réseaux sociaux, notamment par Eric Drouet qui a diffusé un sondage proposant de choisir notamment entre La Défense, Châtelet-Les Halles, le Trocadéro, les Champs-Elysées et "chez Castaner".
"Je reste sur les Champs, je ne ferai pas ce dont le gouvernement a envie. Ils ne respectent pas nos demandes à nous, je ne vois pas pourquoi on respecterait leurs demandes à eux", avait-il annoncé dans une vidéo après l'acte 18.
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Ces lieux ont été évoqués par d'autres groupes Facebook rassemblant quelques milliers de participants, mais ceux-ci se sont fait plus rares, peut-être parce qu'annoncer sa présence revient à prévenir les autorités.
Le gouvernement a promis une réponse ferme, assurant qu'il ne laissera pas de rassemblements illégaux se former. Le montant des amendes pour participation à une manifestation interdite a été relevé à 135 euros et le secrétaire d'Etat à l'Intérieur a prévenu: "s'il le faut nous interpellerons massivement ". Il a également brandit la menace de peines de prison. Les personnes participant à un "attroupement" et refusant de se disperser encourent en effet jusqu'à un an d'enfermement.
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