Chasse : "Fière" d'avoir tué une girafe, elle l'a mangée et exhibe ses trophées (vidéo)
Tess Thomson, chasseuse qui s'était attiré des menaces de mort après avoir posé avec la girafe qu'elle avait tuée, s'est exprimée vendredi 7 à la télévision américaine, défendant son point de vue et exhibant ses trophées.
Tess Thomson est devenue en 2018 le symbole d'une pratique légale mais décriée: la chasse visant des animaux exotiques et parfois menacés. Celle-ci choque d'autant plus les défenseurs des animaux que les chasseurs, souvent fortunés, qui participent à ces safaris posent régulièrement avec l'animal mort.
Après avoir abattu une girafe noire (qui n'est pas une espèce en elle-même mais une particularité génétique) en 2017, cette Américaine avait reçu insultes et même menaces de mort lorsque le cliché avait refait surface en 2018. Ce qui ne l'a pas empêché vendredi de défendre son point de vue, avec des arguments qui n'ont pas laissé indifférents.
Voir: Une chasseuse abat une girafe noire et crée la polémique (photos)
"Les animaux sont sur Terre pour nous. Nous les récoltons, nous les mangeons", a-t-elle déclaré lors d'un reportage de CBS (en anglais ci-dessous). Elle a d'ailleurs affirmé avoir mangé une partie de la girafe en question et que celle-ci "était délicieuse". Loin d'avoir été décontenancée par les menaces, elle garde même un souvenir particulier de cette chasse, puisqu'elle s'est fait faire, entre autres trophées, un étui à fusil avec la peau de l'animal. Elle a expliqué ne recevoir que des compliments sur les coussins qu'elle a fait réaliser.
EXCLUSIVE: Hunter Tess Talley is speaking out for the first time since her photo of a giraffe she killed in South Africa in 2017 prompted worldwide outrage.
— CBS This Morning (@CBSThisMorning) 7 juin 2019
In a new CBSN Originals documentary, @adamyamaguchi followed her as she tracked a wildebeest on a wildlife ranch. pic.twitter.com/94Qc52KIAg
Les photos et vidéos de safaris de ce type font régulièrement polémique sur Internet, même si dans la grande majorité des cas, aucune infraction n'a été commise. Certains pays à faibles revenus, notamment en Afrique, proposent contre des sommes souvent très élevées à des chasseurs étrangers d'abattre des spécimens d'espèces parfois menacées, comme l'éléphant (la girafe est considérée comme "vulnérable"). Les autorités se justifient par le fait que ces sommes sont allouées à la protection de l'espèce, notamment pour la lutte contre le braconnage qui fait bien plus de victime que les safaris.
Tess Thomson s'est ainsi dit "fière" d'être une chasseuse et d'avoir tué cette girafe car elle juge avoir"contribué à la préservation et au contrôle de la vie sauvage". Un argument qui risque de ne pas convaincre les défenseurs des animaux.
Lire aussi:
Polémique: un chasseur paye 100.000 euros pour tuer une espèce menacée
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.