Cocaïne et héroïne en plein essor : les tendances inquiétantes de la drogue en France
Le rapport est inquiétant: une étude publiée mardi 19 par l'Observatoire français des toxicomanies (OFDT) alerte sur le retour massif sur le terriotire français de la cocaïne et de l'héroïne. Autrement dit, les "drogues des années 1990" deviennent de plus en plus présentes, notamment dans les grandes villes.
La cocaïne fait notamment une percée notable, explique l'OFDT, grâce à une amélioration de la qualité du produit. En effet, si la poudre blanche a débarqué massivement en France il y a plus de 20 ans, les usagers de drogue s'en sont détournés peu à peu en raison d'une baisse de sa pureté. Les prix ont fini par chuter jusqu'à 67 euros le gramme en 2010. Mais le produit, venant plus fréquemment des Antilles et de Guyane, retrouve maintenant des adeptes dans toutes les couches de la société, des cadres supérieurs aux milieux plus modestes, qui ne sont pas freinés par l'augmentation de son prix (85 euros le gramme actuellement). Fait notable; la cocaïne est présente dans toutes les villes sur lesquelles l'étude s'est penchée, sans exception.
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L'héroïne de son côté fait une percée et notamment dans le sud de la France, avec une présence de plus en plus visible à Marseille, Toulouse ou Bordeaux. Depuis son arrivée en France dans les années 1960, cette drogue qui, en général, s'injectait, était surtout présente dans le nord de l'Hexagone, profitant de la proximité de la Belgique et des Pays-Bas, où transitait la drogue.
Une différence cependant, les modes de consommation de l'héroïne tendent à évoluer. La prise en intraveineuse recule au profit du "sniff" et de la consommation par inhalation de fumée. Selon les auteurs de l'étude, cette nouvelle tendance pourrait s'expliquer par l'image tenace liant injection et épidémie de sida dans l'esprit des consommateurs.
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