Décès d'un schizophrène après une fugue : un hôpital condamné

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Par AFP
Publié le 03 février 2017 - 20:23
Mis à jour le 06 février 2017 - 08:15
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Le centre hospitalier d'Armentières condamné pour défaut de surveillance d'un schizophrène qui s'éta
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© Jacques Demarthon / AFP/Archives
Le centre hospitalier d'Armentières condamné pour défaut de surveillance d'un schizophrène qui s'était échappé de ses services et avait été retrouvé mort
© Jacques Demarthon / AFP/Archives

Le centre hospitalier d'Armentières (Nord) a été condamné par le tribunal administratif de Lille pour défaut de surveillance d'un schizophrène qui s'était échappé de ses services et avait été retrouvé mort quelques jours plus tard, a-t-on appris vendredi auprès du tribunal.

L'hôpital a ainsi été condamné à verser aux parents, aux deux frères et à l'épouse de la victime la somme de 68.000 euros en réparation de leur préjudice moral.

Le 19 juin 2012, Adrien, un habitant de Wasquehal de 28 ans suivi par l'Etablissement de santé mentale d'Armentières (EPSM) pour des troubles graves du comportement, est conduit dans l'après-midi par les pompiers aux urgences du centre hospitalier d'Armentières en raison d'une crise de schizophrénie particulièrement violente. Après plusieurs heures d'attente dans un couloir, et malgré les demandes de la famille de le transférer vers l'EPSM, le jeune homme fugue. Son corps sans vie sera retrouvé plus loin dans la rivière de la Lys le 7 juillet.

Dans un jugement du 25 janvier, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal estime l’hôpital pleinement responsable: "ce défaut de surveillance et de prise en charge constitue une faute dans l'organisation du service". Il affirme que "cette faute est directement à l’origine de la fuite qui a entraîné la mort" d'Adrien.

Le rapport d'expertise a relevé qu’en dépit de l’état dans lequel se trouvait le malade, "il n’a été pris aucune initiative de traitement ou de conduite médicale de nature psychiatrique, telle que contention, traitement chimique ou surveillance intensive".

En conséquence, cette faute engage, selon le tribunal, "la responsabilité totale de l’établissement hospitalier sans que ce dernier puisse faire valoir un partage de responsabilité avec l’établissement public de santé mentale de Lille-Métropole et le médecin psychiatre qui suivait Adrien".

Outre les sommes versées au titre du préjudice moral, l'hôpital devra également rembourser les 3.712 euros avancés à l'époque par les proches de la victime pour les frais d'expertise.

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