Disparation de Maëlys : les éléments à charge s'accumulent contre Nordahl L., le principal suspect, un mois après l'enlèvement présumé
Disparition de Maëlys - Cela fait un mois que Maëlys de Araujo a disparu, dans la nuit du 26 au 27 août lors d'un mariage au Pont-de-Beauvoisin en Isère. Les recherches pour retrouver la petite fille n'ont toujours rien donné. Nordahl Lelandais, principal suspect, a été mis en examen pour enlèvement le 3 septembre et placé depuis en détention provisoire.
Pour l'heure, l'homme est présumé innocent. Toutefois, de nombreux éléments à charge et des déclarations erratiques de sa part lors de ses auditions semblent indiquer que les enquêteurs prennent très au sérieux la piste voulant qu'il ait un lien avec la disparition de la petite fille.
D'après une information de Paris Match, l'ancien militaire de 34 ans aurait réussi à se faire inviter, visiblement en insistant, au mariage (après le dessert cependant) contre la promesse d'apporter des "friandises"... à savoir de la cocaïne. Le magazine assure qu'il a fourni de la drogue à quelques invités et qu'il en a consommé au cours de la soirée. La mère de l'enfant disaprue ne l'avait pas non plus trouvé "spécialement concerné" par les recherches pour tenter de retrouver Maëlys alors que des centaines d'anonymes s'étaient porté volontaires pour des battues.
Son comportement lors de la fête pose également question: "Le suspect a été vu par de nombreux témoins, dans la salle où les enfants dormaient sous l'œil de la baby-sitter. Dans cette pièce isolée, il parlait avec Maëlys et lui montrait sur son téléphone portable des photos de ses chiens, l'une des passions de la petite fille", ont indiqué plusieurs témoins à l'hebdomadaire.
Le suspect a d'ailleurs expliqué que si des traces ADN de la petite Maëlys ont bel et bien été retrouvées dans sa voiture, c'est parce que l'enfant aurait pénétré dans le véhicule pour y vérifier la présence de ses chiens, en compagnie d'un autre petit garçon dont aucune trace n'a pu être trouvée. Autre élément troublant, Nordahl Lelandais aurait soigneusement nettoyé son véhicule le lendemain de la disparition avec un puissant détergeant. Son avocat a expliqué qu'il a réalisé ce nettoyage dans l'optique de vendre la voiture le mardi suivant, ce que l'acheteur potentiel a confirmé.
Comme l'a révélé Le Dauphiné Libéré, grâce à l'exploitation d'un second téléphone portable dont il avait d'abord caché l'existence aux gendarmes lors de sa garde à vue du 31 août, on sait qu'il s'est absenté à trois reprises de la salle des fêtes. Selon les dires de Nordahl Lelandais, c'était "pour se fournir en cocaïne", alors qu'il avait fourni d'autres explications aux enquêteurs en premier lieu (aller chercher des bières, s'occuper de ses chiens et se changer). Son dernier départ a pu être confirmé par le "bornage" de son premier téléphone: il a eu lieu peu avant que la disparition de la petite soit signalée par ses proches.
Une ligne qu'il a ensuite pris soin de résilier, comme celle de son autre portable, le lundi 28, soit deux jours après la disparition de la fillette.
Il y a aussi ces traces de griffures au bras et au genou que présente le suspect. "Une égratignure en taillant les framboisiers", fait valoir son avocat. Or sa mère affirme que Nordahl n'aime pas jardiner.
Le profil du principal suspect est également au cœur de la chronique médiatique. En effet, il est présenté comme un homme "instable, colérique, volage et manipulateur", par ses ex-petites amies, ses ex-employeurs et des proches de mariés, dont certains n'hésitent pas à dénoncer également une certaine violence.
BFMTV précise ce mardi 26 que le suspect pourrait être entendu prochainement par les juges d'instruction en charge du dossier. De nouveaux éléments ont-ils été découverts par la justice?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.