"Fête à Macron" : deux gardes à vue prolongées, une autre levée
Deux personnes arrêtées samedi en marge de la marche parisienne pour "faire la fête à Macron", dont l'une pour la dégradation d'un véhicule de Franceinfo, ont vu leur garde à vue prolongée dimanche tandis qu'une troisième a été relâchée, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
Seul incident notable de la manifestation, un camion-régie de la radio publique a été pris pour cible samedi place de la Bastille: une de ses vitres a été brisée et un fumigène jeté à l'intérieur. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a condamné une "attaque" contre la presse.
Un des suspects dont la garde à vue a été prolongée est accusé d'avoir jeté le fumigène et d'avoir lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre, a précisé une source proche de l'enquête. Un policier avait été légèrement blessé lors de l'extraction du véhicule.
Cet étudiant avait été interpellé samedi pour "dégradation de bien par incendie", "participation à un rassemblement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique sans incapacité de travail", a indiqué le parquet de Paris.
La garde à vue d'une autre personne, pour "participation à un rassemblement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations", "dissimulation volontaire du visage lors d'une manifestation "et "refus de prélèvement d'empreintes digitales et d'ADN", a également été prolongée de 24 heures, selon le parquet.
En revanche, un troisième homme, arrêté en possession notamment d'un marteau, a été remis en liberté, en raison d'une "infraction insuffisamment caractérisée".
Un mineur avait précédemment été remis en liberté après un rappel à loi, a indiqué dimanche la préfecture de police dans un communiqué.
Les quatre autres personnes interpellées samedi avaient été relâchées sans faire l'objet de poursuites.
Lancée à l'initiative de la France insoumise, la marche contre la politique d'Emmanuel Macron a rassemblé 40.000 personnes à Paris selon la préfecture, 100.000 selon les organisateurs, dans une ambiance festive, quatre jours après un défilé du 1er-Mai marqué dans la capitale par des violences et le placement en garde à vue de 102 personnes.
Sept d'entre elles ont été mises en examen samedi pour "dégradations en réunion" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations".
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