Fraudes alimentaires : une nouvelle campagne de mobilisation par Foodwatch
Lutter contre la nourriture contrefaite, lutter contre les fausses appellations ou les imitations des grands crus… L’ONG Foodwatch vient de lancer une nouvelle campagne de mobilisation contre la fraude alimentaire pour demander aux autorités plus de transparence.
« Créer un électrochoc dans le cercle politique », tel est le souhait d’Ingrid Kragl, en charge des investigations à Foodwatch, dans une interview qu’elle a donnée à Libération. Cette ONG a été fondée en 2002, par l’ancien directeur de Greenpeace. L’ONG a adressé au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, un courrier afin de leur demander plus de transparence dans les affaires de fraudes alimentaires. De celles-ci, découlent 30 milliards d’euros de pertes pour l’industrie agroalimentaire chaque année, selon les chiffres de la Commission européenne. Pourtant, ce sujet est encore trop tabou en France : aucune information sur les produits frauduleux, que ce soit la marque, les lieux de vente, les fabricants ou les défauts de composition. Tout est tenu secret. « En France, on sait que 43 % des miels ont des défauts de compositions ou sont faussement étiquetés », explique Ingrid Kragl à Libération. « Nous n’avons pas d’informations sur les produits ». L’ONG dénonce également l’insuffisance des moyens pour contrôler les produits et l’insuffisance des sanctions dissuasives. La Cour des Comptes a elle aussi dénoncé le manque de transparence des autorités : dans un rapport « Sécurité sanitaire de l’alimentation » en 2014 et dans son rapport annuel de 2019. Un sujet qui n'est donc pas nouveau.
Une pétition #DuFauxPourDeVrai a été lancée par l’ONG : « Produits concernés, résultats des contrôles, sanctions dissuasives : il y a urgence à mettre en place des moyens à la hauteur du phénomène. »
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