L'Etat Islamique filme l’exécution de 25 soldats syriens par des adolescents
La fureur de l’Etat Islamique semble n’avoir aucune limite. Après qu’il ait revendiqué les attentats de Sousse et du Koweit, le groupe terroriste intensifie sa propagande de l’horreur en publiant la vidéo insoutenable de l’exécution de 25 soldats du régime syrien, par des adolescents. C’est au cœur de la cité antique de Palmyre dont il s’est emparé le 21 mai dernier, que l’Etat Islamique a choisi de faire abattre ces soldats, encore vêtus de leur uniforme vert et noir.
Disposés en ligne et agenouillés sur la scène du théâtre devant un gigantesque drapeau de l’Etat islamique, certains baissent les yeux, d’autres gardent la tête haute, pendant que les jeunes combattants se mettent en place, pistolet en main. La vidéo dure une dizaine de minutes, assez pour voir les adolescents tirer à bout portant sur chacun des soldats syriens et trop, si l’on a conscience que cette vidéo n’est pas truquée.
Avant l’éxécution, un jeune djihadiste lance aux soldats qu’ils sont des Nossaris. Un terme péjoratif pour qualifier la communauté dont est issu le président Bachar Al-Assad. "Utiliser les ruines romaines pour tuer des civils prouve que l'EI méprise l'humanité", avait déclaré le directeur des Antiquités syriennes Maamoun Abdulkarim, lorsque l’EI avait commencé à transformer la scène romaine en scène macabre. Plusieurs dizaines d’hommes, accompagnés parfois par des enfants, étaient assis dans les gradins de l’amphithéâtre pour assister au massacre.
Face à sa cruauté et à sa barbarie, il est difficilement concevable de penser que l’Etat islamique est poussé à agir par convictions religieuses. Le juge Trévidic, spécialisé dans le domaine du terrorisme, confiait récemment au Télégramme que seuls 10% de ceux qui partent faire le djihad le font réellement pour des convictions religieuses, pour un islam radical. "Contre 90 % pour des motifs personnels: pour l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la société..." avait-t-il expliqué.
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