Libération de Jacqueline Sauvage : verdict le 12 août prochain
La justice rendra le 12 août sa décision sur la demande de remise en liberté de Jacqueline Sauvage, graciée par François Hollande après avoir été condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, a-t-on appris ce vendredi 22 auprès du parquet de Melun. L'audience concernant la demande de liberté conditionnelle de cette femme de 68 ans, devenue le symbole des violences conjugales, s'est tenue vendredi matin devant le tribunal d'application des peines (TAP), à la prison de Réau (Seine-et-Marne) où elle est en détention, ont indiqué ses avocates à l'AFP. Le tribunal rendra sa décision le 12 août.
"Jacqueline Sauvage reste dans l'attente de cette décision qui, si elle s'avère favorable, sera nécessairement assortie d'une surveillance électronique", ont précisé Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Jacqueline Sauvage avait été transférée début février à la prison de Réau pour subir une expertise psychologique et médicale afin d'"évaluer" sa "dangerosité". La commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, présidée notamment par le préfet du département et un bâtonnier, a formulé un "avis défavorable" à sa libération, a indiqué vendredi le parquet de Melun à l'AFP.
Le chef de l'Etat avait accordé le 31 janvier dernier une grâce présidentielle "partielle" à Jacqueline Sauvage, condamnée en appel le 3 décembre 2015 par la cour d'assises du Loir-et-Cher à dix ans de prison pour le meurtre de son mari qui la battait depuis des années et avait violé ses filles. Elle avait été reconnue coupable de l'avoir tué de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d'enfer conjugal.
Lors de l'audience, ses trois filles avaient témoigné violemment à charge contre leur père, entrepreneur d'une société de transport, mort à 65 ans. Toutes trois ont été violées, battues comme l'était leur mère. Leur frère, également victime des violences de son père, s'était suicidé la veille du jour où leur mère a tué son mari.
Le cas de Jacqueline Sauvage avait suscité une vague de mobilisation. La demande de grâce de ses filles avait été appuyée par de nombreux parlementaires et personnalités. Une pétition "Libérez Jacqueline!" avait recueilli 400.000 signataires dans toute la France.
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