Maltraitance animale : avant les poules, retour sur les autres vidéos de L214
Depuis plusieurs mois, force est de constater que l'association L214 mène avec succès sa mission pour la défense des droits des animaux. Preuve en est avec cette dernière séquence, mise en ligne ce mardi matin, montrant les sévices infligés aux poules pondeuses dans un élevage à Chaleins (Ain). Sur ces nouvelles images, tournées en avril en caméra cachée, on y voit des poules déplumées, une prolifération de poux, d'asticots, des cadavres de volailles en état de décomposition avancée gisant dans des cages et des accumulations de fiente. Face à cette situation, jugée intolérable par L214, Brigitte Gothière, la cofondatrice de l'association, a déclaré porter plainte pour maltraitance sur animaux. "On demande au préfet la fermeture, aux enseignes qui vendent leurs œufs d'arrêter et aux consommateurs de réfléchir à leur consommation". De son côté, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a réagi sur Twitter, ordonnant des contrôles le plus rapidement possible. Cette vidéo fait suite à de nombreuses autres séquences révélées ces derniers mois par l'association qui ont conduit à la création d'une commission d'enquête parlementaire "sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français".
>Abattoir basque
Le 29 mars dernier, L214 avait publié une vidéo choc, tournée en caméra cachée dans un abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) montrant des images particulièrement choquantes: animaux visiblement mal étourdis ou brutalisés, moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de consciences, voire agneau écartelé encore vivant. Le maire de Mauléon Michel Etchebest avait alors annoncé dans un communiqué prononcer "la fermeture de l'abattoir pour une durée indéterminée, à titre conservatoire" afin qu'une enquête puisse faire la lumière sur ces pratiques.
>Abattoir du Vigan
Une fois encore, l'association de défense des animaux avait marqué les esprits le 23 février dernier en publiant une vidéo choc, montrant les mauvais traitements infligés aux animaux de l'abattoir du Vigan dans le Gard. Surprise: l'établissement, certifié "bio" par le label européen Ecocert, ne laissait pas vraiment penser à de tels dysfonctionnements. Pourtant, la séquence révélait de nombreux manquements au sein de l'établissement. On s'apercevait notamment que les animaux sont mal étourdis avant d'être saignés ou bien que le matériel est non adapté à la taille des animaux, rendant les actions d'étourdissement inefficaces. Pour celles et ceux qui avaient le courage, ils pouvaient également voir un employé lancer des moutons violement contre des barrières tandis qu'un autre semble s'amuser à donner aux bêtes des coups répétés à la matraque électrique. L214 avait alors porté plainte auprès du parquet d’Alès contre l’abattoir intercommunal du Vigan et avait lancé une pétition demandant la création d’une commission d’enquête sur les abattoirs
>Poussins broyés
Afin d'alerter les consommateurs sur les méthodes de production du foie gras à l'approche des fêtes de fin d'année, l'association avait diffusé en décembre 2015 deux vidéos prises clandestinement, où l'on pouvait voir la violence de certaines pratiques d'élevage et de mise à mort des canards. La première, tournée dans un couvoir des Pays de la Loire, montrait notamment des milliers de canetons broyés, certains encore vivants en entrée de broyeuse. Dans la deuxième, tournée dans le Sud-ouest, c'étaitl'insémination de force des canes qui était, cette fois-ci, pointée du doigt.
>Abattoir d'Alès
En octobre dernier, une vidéo, montrant les mauvais traitements dont sont victimes les animaux de l'abattoir d'Alès (Gard) avait également fait couler beaucoup d'encre. Dessus, on pouvait apercevoir des bovins mal étourdis suspendus par une patte, des cochons gazés qui reprennent conscience sur la chaîne d'abattage ou encore des chevaux découpés alors qu'ils sont encore vivants. Sur le papier pourtant, l'abattoir municipale avait l'image d'un établissement modèle "aux normes européennes", entièrement refait à neuf et recevant des élevages d'une filière bio. L'abattoir avait ensuite fermé provisoirement ses portes.
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