Marseille : six mois de prison pour avoir tué les trois chats de sa mère
Ses victimes se nomment Kiki, Mimi et Tristan. Un Français de 20 ans a comparu mercredi 23 à Marseille pour "actes de cruautés" envers des animaux. Pour avoir tué les trois chats de sa mère, dont l'un à coups de marteau, il a écopé de deux ans de prison, dont six mois fermes.
Le 4 août 2015, après avoir passé une bonne partie de la journée sur l'ordinateur, Sébastien Labat-Gest demande à sa mère de lui donner dix euros pour s'acheter du cannabis. Celle-ci refuse puis sort de la maison. A son retour, elle découvre un sac dans un coin recouvert d'une couverture. Le cadavre de son chat Tristan se trouve en dessous. Elle l'emmène immédiatement à la SPA pour le faire autopsier puis se rend au commissariat pour porter plainte contre son fils.
Interpellé dans la soirée, Sébastien admet avoir tué le chat à coups de marteaux mais explique ne pas savoir pourquoi il l'a fait. Quand sa petite soeur de dix ans raconte aux enquêteurs qu'il a déjà assassiné deux autres chats de la famille, Kiki et Mimi, et qu'il lui a même montré leur queue coupée, Sébastien admet à nouveau les faits, qu'il assure cependant regretter.
Présenté en comparution immédiate, son mutisme inquiète le président du tribunal qui demande alors à un psychiatre de l'examiner. Après diagnostic, de dernier considère que Sébastien présente une "réelle dangerosité sociale" et qu'au moment de ces crimes il ne souffrait ni d'abolition, ni d'altération du discernement. D'autant plus que le jeune homme a déjà un lourd passé judiciaire. Il a en effet été condamné cinq fois en cinq ans pour avoir mis le feu près d'un collège, commis des vols avec violence et porté des coups à sa mère.
Mercredi, Sébastien étant toujours mutique, le président a dû lire ses déclarations à l'expert. "Je suis un bon à rien, je n'aurais pas dû naître, je suis une erreur de la nature", aurait confié l'accusé qui n'a jamais eu de relations avec son père et reproche à sa mère de préférer "son chat à son fils".
Lors de l'audience, six associations, dont la SPA, la Fondation Brigitte-Bardot ou encore 30 Millions d'amis, ont dénoncé des "actes de sadisme violents et barbares" et ont chacune demandé entre 500 et 2.000 euros de dommages et intérêts. La procureure, elle-même grande amie des chats, selon Le Monde, s'est montrée très inquiète d'après le quotidien. Estimant les crimes du prévenu sont un très "mauvais présage", elle a requis un an d'emprisonnement ferme et la révocation des deux sursis prononcés lors des condamnations précédentes.
Après un rapide délibéré, le tribunal a finalement condamné Sébastien Labat-Gest à six mois ferme pour "actes de cruauté " envers les animaux. Le jeune homme, qui devra verser 1.000 euros à plusieurs des associations présentes lors de son procès, a également écopé de trois ans de mise à l'épreuve, d'une obligation de soin pendant cette période et d'une interdiction définitive de détenir un animal.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.