Obsolescence programmée : enquête en Italie contre Samsung et Apple
L'autorité garante de la concurrence en Italie, l'antitrust, a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête contre les géants de l'électronique Samsung et Apple pour obsolescence programmée.
Les deux groupes sont soupçonnés d'avoir mis en place "une politique commerciale générale visant à exploiter les carences de certains composants pour réduire dans le temps les prestations de leurs produits afin d'inciter les consommateurs à acheter de nouvelles versions", a expliqué l'antitrust dans un communiqué.
Les deux enquêtes distinctes font suite à des plaintes de consommateurs et visent aussi les mises à jour proposées aux clients "sans signaler les conséquences possibles de ces mises à jours ni fournir suffisamment d'informations sur la manière de maintenir un niveau adéquat de prestation des dispositifs", en violation de plusieurs articles du Code du commerce, selon l'antitrust.
L'autorité a précisé avoir déjà mené, avec l'appui de la police financière, des inspections aux sièges des deux groupes en Italie.
En France, le parquet de Paris a ouvert le 5 janvier une enquête préliminaire pour "obsolescence programmée" et "tromperie" contre Apple, qui a reconnu le 21 décembre qu'il bridait volontairement les performances de ses iPhones après un certain temps dans le but annoncé de prolonger leur durée de vie.
Ces aveux sont venus pour la première fois confirmer des rumeurs de possibles ralentissements volontaires des téléphones vedettes du géant américain, récurrentes depuis des années dans la presse spécialisée et les nombreux sites consacrés à Apple.
La firme californienne, qui commercialise chaque année un nouveau modèle de son téléphone vedette, est également visée par des plaintes aux Etats-Unis et en Russie.
Jeudi, elle a promis que les propriétaires d'iPhone auraient bientôt le choix de ralentir ou non leur appareil selon l'état de la batterie.
L'année a aussi mal commencé pour Samsung en France, où deux ONG ont déposé plainte pour pratiques commerciales trompeuses en accusant le géant sud-coréen d'employer des enfants et d'imposer des conditions de travail et de logement indignes à ses salariés en Chine.
Samsung avait réagi en affirmant dans un communiqué appliquer et exiger de ses fournisseurs une "tolérance zéro" vis-à-vis du travail des enfants.
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