Otite : un enfant de 7 ans meurt après avoir été soigné à l'homéopathie, polémique en Italie
Drame en Italie. Atteint d'une otite, un enfant de sept ans est mort après avoir été soigné uniquement à l’homéopathie. Dans le coma depuis plusieurs jours en raison des dégâts causés par l'infection dans le cerveau, il a été déclaré en état de mort cérébrale samedi 27 au matin, selon la presse italienne.
Tout a commencé il y a deux semaines lorsque le petit garçon a commencé à ressentir des signes de faiblesse. Mais malgré son traitement homéopathique, la fièvre de l'enfant n'est pas passée, à tel point qu'il a perdu connaissance mercredi. Ses parents l'ont alors immédiatement emmené aux urgences où il décédé quelques jours plus tard. Selon eux, leur enfant était uniquement traité à l'homéopathie depuis l'âge de trois ans, assurant que les précédentes otites avaient été soignées de cette manière, sans encombre.
Depuis l'annonce de son décès, la polémique autour de cette médecine douce ne cesse d'enfler en Italie. Dans l'éditorial du quotidien Corriere della Sera, l'écrivain Massimo Gramellini rappelle que Christian Boiron, le patron des laboratoires homéopathiques éponymes, recommande d'alterner les traitements en fonction des pathologies. "Malheureusement, il reste des gens si faibles et peu sûrs qu'ils n'arrivent pas à vivre sans s'appuyer sur un dogme, qu'il soit religieux, matérialiste, scientifique, antiscientifique, carnivore ou encore vegan", a-t-il dénoncé. Même son de cloche pour de nombreux internautes qui n'ont pas hésité à mettre en cause l'efficacité de cette médecine alternative. D'autres en revanche ont dénoncé les excès de la médecine moderne sans pour autant défendre le médecin homéopathe du petit garçon.
Médecine douce par excellence, l'homéopathie propose l’absorbtion d’un médicament où le principe actif est dilué à l’extrême, à un point souvent tel que les détracteurs considèrent que l’effet est nul, ou en tout cas du même niveau que la prise d’un placebo. Selon le laboratoire Boiron, 56% des Français ont recours aux médicaments homéopathiques, soit plus d’une personne sur deux.
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