Pédophilie sur les applications de rencontres : Tinder et Grindr dans le collimateur
La police britannique a révélé que plusieurs dizaines d'enfants ont été victimes d'actes sexuels après avoir été approchés sur les applications de rencontres Tinder ou Grindr. Les enfants avaient facilement pu s'inscrire en mentant sur leur âge, et rencontrer ainsi des pédophiles.
Les applications de rencontres, et notamment celles spécialisées sur les relations éphémères, font-elles suffisamment pour s'assurer de l'âge de leurs utilisateurs? La presse britannique (voir ici) révèle en effet les chiffres inquiétants de la police au Royaume-Uni: depuis 2015, une trentaine d'enfants auraient été violés par des adultes après avoir rencontré les prédateurs sexuels sur les applications de rencontres. Une soixantaine d'autres ont été l'objet d'atteintes sexuelles à des degrés divers. Les enquêteurs britanniques ont plus particulièrement deux applications dans le collimateur: Tinder, et Grindr (cette dernière étant réservée aux homosexuels).
Dans la plupart des cas, il est reproché aux applications de ne pas chercher à vérifier l'âge des inscrits au-delà du seul aspect déclaratif au moment de l'enregistrement. Il y a une semaine, la justice a encore sévi sur un exemple de ce type d'affaires: un homme de 28 ans a été condamné pour avoir eu des relations sexuelles avec un enfant de 12 ans qui aurait déclaré sur l'application de rencontres en avoir 19.
D'autres affaires émergent également dans le pays, comme celle d'un jeune garçon de 13 ans qui aurait eu plusieurs relations sexuelles avec des adultes, dont deux enseignants, en mentant sur son âge, ou un enfant de huit ans poussé à envoyer des photos intimes à un adulte, comme s'y est aussi retrouvée poussée une adolescente de 16 atteinte de trisomie.
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Les applications incriminées assurent prendre très au sérieux la question, scannant par exemple les photos publiées sur les profils pour déceler celles représentant à l'évidence des mineurs, ou en permettant aux autres usagers de dénoncer la présence de mineurs. Une réponse jugée pour le moment insuffisante par les autorités britanniques.
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