Périgueux : amoureuse d'un enfant, l'employée communale est jugée pour agressions sexuelles
Une employée communale de 29 ans était jugée mercredi 5 au tribunal correctionnel de Périgueux pour agressions sexuelles. Elle est accusée d'avoir forcé un enfant de neuf ans à l'embrasser à plusieurs reprises. Visiblement folle amoureuse de lui, elle lui faisait parvenir des lettres enflammées.
C'est en décembre 2013 que les parents du petit garçon ont découvert des lettres d'amour cachées dans un tiroir de la chambre de leur fils. "Quand je te regarde, j'ai les yeux qui brillent d'amour pour toi", "j'ai envie d'avoir quatre enfants avec toi", "si l'amour est un crime, fais de moi ta victime"...
Ils se sont vite rendu compte que la correspondance n'avait rien d'attendrissant: l'auteure de ces nombreuses missives était Laëtitia J. Cette employée communale chargée de surveiller les récréations à l'école était aussi présente au centre de loisirs de Bassillac, à une dizaine de kilomètres de Périgueux en Dordogne.
Aussitôt, les parents ont porté plainte contre la femme et quitté la ville, pour protéger leur enfant. Dans un premier temps, la justice avait simplement rappelé l'employée communale à la loi après qu'elle a assuré qu'il ne s'était rien passé outre les lettres d'amour.
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Mais un an plus tard, l'enfant a commencé à révéler les détails de cette affaire à ses parents. S'il était jusque là resté muet selon Le Parisien, le garçon a finalement décrit à ses parents la manière dont la femme l'avait forcé à l'embrasser avec la langue, et ce à plusieurs reprises, ainsi qu'à lui toucher la poitrine.
Il s'est avéré qu'à l'école, le comportement de l'employée n'était pas passé inaperçu et que différentes personnes lui avaient fait remarquer sa relation spéciale avec le garçon, pour qui elle n'hésitait pas à délaisser sa propre fille, âgée de quatre ans, elle aussi dans la même école.
L'avocat de la famille a pointé du doigt la psychologie de la suspecte en racontant une anecdote qui est survenue lors d'un atelier pâte à sel. Plusieurs enfants avaient fait des formes de pénis. Etonnés, ses collègues l'avaient vu mettre au four les sexes "sans y voir le moindre problème".
Une autre fois, la directrice de l'école a surpris le petit garçon demander à son aînée comment poussaient les seins ou comment l'on faisait l'amour. "On est quand même face à une relation tout à fait malsaine et à quelqu'un qui ne comprends pas où se situent les limites".
Le petit garçon va aujourd'hui un peu mieux mais souffre toujours d'un syndrome post-traumatique. Sa maman a d'ailleurs arrêté de travailler pour être plus présente.
L'employée, folle amoureuse de l'enfant, a finalement regretté ses gestes "parce que c'est un gamin". Mise à pied par la Mairie, elle risque dix ans de prison. L'avocat de la famille de la petite victime souhaite aussi qu'elle soit interdite de travailler au contact d'enfants et qu'elle se fasse soigner.
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