Poitiers : un professeur en garde à vue pour agressions sexuelles sur d'anciennes élèves
Trois jeunes filles accusent leur ancien professeur de philosophie d'attouchements sexuels. Cet enseignant du lycée Camille-Guérin de Poitiers a été placé en garde à vue mercredi 8 pour des soupçons d'agressions sexuelles sur d'anciennes élèves. Les faits remonteraient à l'été 2014.
Au moment des faits dont est suspecté l'enseignant âgé de 52 ans, deux des trois victimes présumées étaient majeures et la troisième mineure (17 ans). Toutes trois ont porté plainte pour des attouchements sexuels commis durant une soirée privée organisée pendant les vacances d'été, en dehors du temps scolaire. Au moment des faits, "il n'est donc plus leur enseignant, mais il les a connues comme enseignant", a détaillé le procureur de la République à Poitiers, Nicolas Jacquet. Le magistrat a également révélé que les trois victimes supposées ont porté plainte en décembre 2014.
C'est la famille de l'une des trois jeunes filles qui a, en premier, alerté la direction du lycée Camille-Guérin. "Il s'était mis en arrêt maladie de lui-même après avoir été reçu par le recteur qui avait été informé le 12 février par le procureur des plaintes existant contre lui. Il était de fait écarté des élèves, la suspension n'avait donc pas été jugée nécessaire", révèle le rectorat, cité par La Nouvelle République. Ainsi, le professeur n'aurait pour l'heure fait l'objet d'aucune sanction. L'hypothèse d'une suspension sera examinée dans le cas où il serait mis en examen, a pour sa part réagi le ministère de l'Education nationale.
Devant le lycée Camille-Guérin, c'est l'émotion. Certains élèves, interrogés par la presse locale, évoquent un enseignant "charmeur", voire même "dragueur". Des affirmations que dément le proviseur de l'établissement. "C'est faux, ce n'était pas un dragueur (…). C'est une affaire privée dont il aura à rendre compte devant la justice, elle s'est passée en dehors de l'établissement, elle concerne d'anciens élèves et c'était une soirée durant l'été, rien qui concerne l'établissement. Nous n'avons jamais été alertés de quoi que ce soit avant les plaintes", a ainsi déclaré le principal, cité par La Nouvelle République.
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