Seine-Saint-Denis : un jeune homme dans le coma, sa famille dénonce une "bavure"

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 18 juin 2017 - 18:18
Image
Une centaine de personnes se sont rassemblées au Pré-Saint-Gervais pour dénoncer une "bavure" sur un
Crédits
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives
Une centaine de personnes se sont rassemblées au Pré-Saint-Gervais pour dénoncer une "bavure" sur un jeune homme placé dans un coma artificiel, selon sa famille, après avoir chuté
© THOMAS SAMSON / AFP/Archives

Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche au Pré-Saint-Gervais, a constaté une journaliste de l'AFP, pour dénoncer une "bavure" sur un jeune homme placé dans un coma artificiel, selon sa famille, après avoir chuté d'un scooter alors que la police tentait de l'interpeller.

Jeudi en début d'après-midi, des policiers d'une brigade parisienne sont en opération "surveillance de trafic de stupéfiants" place Séverine, dans cette commune plutôt tranquille de Seine-Saint-Denis, a relaté à l'AFP une source policière.

Alors qu'ils procèdent à des arrestations "de vendeurs et d'acheteurs", les fonctionnaires tentent d'intercepter un jeune homme de 24 ans "connu des services de police" qui s'enfuit sur un scooter, sans casque, selon cette même source.

"Un policier s'est placé sur la chaussée et lui a demandé de s'arrêter. Voyant qu'il n'allait pas s'arrêter, le fonctionnaire a tendu son bras en avant dans un geste de protection et a touché le scooter qui s'est mis à zigzaguer. Le jeune est tombé et souffre d'un traumatisme crânien", a ajouté la source policière.

Dimanche, Reda, le frère aîné du jeune homme prénommé Akram, a expliqué à l'AFP que son frère, qui "venait de se faire contrôler", avait "fui pour éviter un nouveau contrôle" d'identité. "Il était assis sur un scooter, à l'arrêt, et ne portait donc pas de casque", a-t-il poursuivi.

Après sa chute de scooter, le jeune homme "s'est mis à vomir", a raconté à l'AFP Hamza, témoin de la scène qui participait dimanche à ce rassemblement réunissant notamment des jeunes du quartier. "Les policiers ont d'abord voulu le menotter, puis ils ont vu qu'il n'était pas bien. Ils ont dû appeler les pompiers, qui sont arrivés 20 minutes plus tard", a-t-il poursuivi. Entretemps, le jeune homme "est resté assis par terre, adossé à une voiture. Ils sont restés près de lui ", a-t-il ajouté.

Après sa chute, "voyant qu'il n'allait pas bien", les policiers "l'ont allongé, lui ont passé de l'eau sur la nuque et le visage et ont appelé les secours", selon leur version.

Selon une source proche du dossier, les pompiers seraient arrivés "en cinq minutes environ".

Hospitalisé à l'hôpital Tenon, à Paris, puis transféré à la Fondation Rothschild, le jeune homme, qui souffre d'un "grave traumatisme crânien" et d'une "hémorragie cérébrale", a été plongé dans un coma artificiel jeudi soir, a indiqué son frère.

La famille, soutenue par le collectif "Urgence notre police assassine", accuse les policiers de s'être "acharnés sur lui après sa chute, genoux sur le torse", et leur reproche notamment de ne pas avoir placé le jeune homme en position latérale de sécurité (PLS).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.