Spectacles annulés : Dieudonné réclame 3 millions d'euros de dédommagement
Il ne compte pas en rester là. Alors qu'en janvier 2014, trois de ses représentations avaient été annulées dans les villes de Nantes, Orléans et Tours, Dieudonné souhaite désormais que justice soit faite. Contestant ces décisions, l'humoriste a saisi les tribunaux administratifs de ces villes, demandant à chacune un million d'euros de dédommagement pour les préjudices causés par l'annulation des spectacles, a indiqué ce lundi l'un de ses avocats.
"Les arrêtés des maires de ces trois villes étaient illégaux, dans la mesure où ils constituaient une violation du principe de la liberté d'expression", a déclaré Me Jacques Verdier. Selon lui, "les trois annulations de spectacle Le Mur avaient été confirmées en référé devant le Conseil d'État, mais l'affaire n'avait pas encore été jugée sur le fond".
En janvier 2014, son spectacle Le Mur avait été interdit par des arrêtés pris par Jean Germain (PS), alors maire de Tours, puis par le maire UMP d'Orléans Serge Grouard. A Nantes, ces représentations avaient, quant à elles, été annulées par le préfet qui s'était appuyé sur la circulaire diffusé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, permettant aux communes d'interdire son spectacle au nom du respect de l'ordre public et de la dignité humaine. Il y dénonçait les propos "antisémites et infamants" et "les atteintes virulentes et choquantes à la mémoire des victimes de la Shoah", contenus dans Le Mur.
Habitué des tribunaux et condamné à de multiples reprises pour antisémitisme ou injures raciales, l'humoriste a vécu une année 2015 assez compliquée marquée par de nombreux procès et rendez-vous avec la justice. Le premier avait d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre. Le 11 janvier 2015, au soir des grandes marches citoyennes pour la liberté d'expression, l'humoriste avait déclaré qu'il "se sentait Charlie Coulibaly". Une déclaration en référence à Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de la porte de Vincennes (Paris), qui lui avait valu d'être placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme.
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