"Tribal Kat" : le procès des pirates somaliens s'ouvre ce mardi

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 mars 2016 - 15:11
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L'embarcation des pirates qui ont retenu en otage Evelyne Colombo.
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©Ministère de la Défense espagnol/AFP
Le procès des pirates somaliens, qui ont attaqué le Tribal Kat, commence ce mardi à Paris.
©Ministère de la Défense espagnol/AFP
Sept hommes sont jugés à partir de ce mardi devant la cour d’assises de Paris pour avoir attaqué en 2011 le bateau d’un couple de plaisanciers français. Lors de cet assaut, au large des côtés du Yémen, le propriétaire du voilier, Christian Colombo, avait été tué tandis que sa femme, elle, avait été prise en otage avant d'être délivrée par la marine espagnole.

Le procès risque d'être houleux. Sept pirates somaliens sont jugés à partir de ce mardi en France pour avoir attaqué en 2011 le bateau d'un couple de plaisanciers français et d'avoir tué l'un d'eux pendant l'assaut. Les faits se sont déroulés en 2011. A cette époque, Christian et Evelyne Colombo sont en mer depuis trois ans à bord du Tribal Kat, un voilier de 17 mètres. Mais le 8 septembre de cette même année, le périple vire au drame lorsque le catamaran est abordé par des pirates somaliens au large du Yémen, une zone où les attaques de pirates sont fréquentes. Le Tribal Kat lance alors un appel de détresse mais les hommes, armés, parviennent à monter à bord.

Quelques heures plus tard, une frégate allemande trouve le voilier. Personne à bord, mais des impacts de balles et une mare de sang dans laquelle baignent les lunettes de Christian, 55 ans. Depuis, son corps, probablement jeté par dessus bord, n'a jamais été retrouvé. L'enquête s'accélère deux jours après le drame lorsqu'un navire de guerre espagnol détecte un "skiff" (une embarcation légère, NDLR) suspect. Les Espagnols tentent alors d'approcher mais font rapidement machine arrière lorsque des pirates exhibent Evelyne Colombo, en la menaçant d'une arme. Finalement, après un assaut de la marine espagnole, deux des pirates sont tués tandis que les autres sont arrêtés. Evelyne Colombo, elle, est délivrée après avoir vécue 48 heures sous une bâche, trempée par les vagues et menacée par ses assaillants, tous animés par la volonté d'attaquer des bateaux et de réclamer des rançons pour les équipages.

Pour l'avocat d'un des accusés, il est important de prendre en compte les conditions de vie des pirates comme la guerre ou la faim. "Pour qu'ils soient bien jugés, il faudra que la cour comprenne de quel enfer ils viennent", a ainsi expliqué Martin Reynaud. A partir de ce mardi et jusqu'au 15 avril, les sept hommes, âgés de 25 à 32 ans sont jugés par la cour d'assises de Paris pour détournement de navire ayant entraîné la mort, un crime passible de la réclusion à perpétuité. Lors des interrogatoires, les accusés, actuellement en détention en France, ont mis en cause les deux pirates tués lors de l'assaut, désignés comme le chef de l'expédition et son adjoint.

 

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