Une brigade de @gendarmerie pour renseigner les internautes

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Par AFP - Rennes
Publié le 27 février 2018 - 07:00
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Tchater avec un gendarme sur Facebook ? C'est désormais possible grâce à la brigade numérique (BNum) de la gendarmerie nationale, chargée de renforcer le contact avec une population de plus en plus co
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© JEFF PACHOUD / AFP/Archives
Tchater avec un gendarme sur Facebook ? C'est désormais possible grâce à la brigade numérique (BNum) de la gendarmerie nationale, chargée de renforcer le contact avec une populatio
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Tchater avec un gendarme sur Facebook ? C'est désormais possible grâce à la brigade numérique (BNum) de la gendarmerie nationale, chargée de renforcer le contact avec une population de plus en plus connectée.

Une vingtaine de militaires composent cette brigade d'un nouveau type, inaugurée mardi depuis le siège de la gendarmerie par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dans le cadre de la police de sécurité au quotidien.

Cette brigade numérique est "une petite révolution" parce qu'elle permet un "accès numérique 24h sur 24 et 7 jours sur 7 aux forces de l'ordre", s'est félicité Gérard Collomb, saluant "un progrès majeur" et "un gain de temps considérable" pour les démarches du quotidien.

"On pourrait la comparer aux +hotlines+ des fournisseurs d'accès à internet", explique le lieutenant-colonel Rémy Nollet, officier à la mission numérique de la gendarmerie.

A partir de mardi, les gendarmes répondront aux questions des citoyens sur la messagerie instantanée de Facebook, via les messages privés de Twitter ou par l'intermédiaire d'une fenêtre de tchat sur le site internet de la gendarmerie.

"On essaie de répondre à une demande d'une société de plus en plus connectée", explique Rémy Nollet, qui assure que ce contact numérique ne se substituera pas aux autres moyens d'accès aux gendarmes (par téléphone ou en brigade territoriale notamment).

Cette brigade permettra aussi "un meilleur accueil des victimes", a expliqué mardi à la presse le ministre, "plutôt que de devoir subir de longues files d'attente, la personne se verra proposer un rendez-vous". La brigade numérique sera également "un service en plus" pour les touristes, puisque la plateforme est disponible en espagnol, en allemand, en italien et en anglais, a-t-il ajouté.

Installés dans une caserne de Rennes, derrière un mur d'écrans, les gendarmes numériques ont trois missions: renseigner, prévenir et orienter les citoyens. Mais ils n'ont pas vocation à traiter les urgences qui restent de la compétence du 17 ou du 112.

Uniquement par écrit, ils vont par exemple répondre à des questions sur le code de la route, faire de la prévention contre les cambriolages ou orienter vers le site internet permettant de déposer une pré-plainte en ligne.

Une foire aux questions de plus de 600 entrées a aussi été élaborée pour faciliter leur travail.

"Il s'agit de faciliter le premier contact avec les forces de l'ordre qui est parfois très difficile à faire pour les victimes", dit M. Nollet.

La gendarmerie est une des premières forces de sécurité intérieure à disposer d'une telle brigade en Europe, avec la police de Londres et celle des Pays-Bas, selon lui.

La BNum a pour objectif de traiter en moins de 24 heures toutes les demandes, d'où qu'elles viennent.

"Il n'y a pas de limite, c'est planétaire", s'enthousiasme le capitaine Patrice Georget, commandant de la BNum. "Si un ressortissant français à Melbourne (Australie) veut nous contacter, il peut le faire."

S'ils constatent des faits pouvant constituer une infraction, les gendarmes de la BNum ont en outre reçu une habilitation de police judiciaire nationale, qui leur permet d'établir des procès-verbaux d'investigation et de les transmettre aux parquets compétents.

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