Alzheimer : la maladie est bien liée à un déséquilibre de la flore intestinale
Nouvelle preuve de la relation étroite entre la santé de notre flore intestinale et celle de notre cerveau, des chercheurs ont démontré que la maladie d'Alzheimer était bien liée à un déséquilibre de notre microbiote.
Le développement de la maladie d’Alzheimer est bien liée à un déséquilibre spécifique du microbiote intestinal. Cette confirmation nous arrive de Suisse et d’Italie mais plusieurs études avaient déjà noté cette corrélation entre la maladie dégénérative et notre flore intestinale.
Dans cette étude, publiée le 10 novembre dans le Journal of Alzheimer’s Disease, les scientifiques ont notamment mis en évidence un phénomène inflammatoire détecté dans le sang des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. En étudiant 89 personnes âgées de 65 à 85 ans, dont certaines étaient atteintes de la maladie et d’autres non, ils ont montré que cette inflammation chez les malades pouvait constituer un « médiateur » entre le microbriote et le cerveau.
Bientôt un cocktail pour rééquilibrer le microbiote et prévenir la maladie d'Alzheimer ?
Ces résultats sont importants dans la recherche contre la maladie d’Alzheimer. Ils permettent, précisent un communiqué de l’université de Genève, « d’envisager de nouvelles stratégies préventives basées sur la modulation du microbiote des personnes à risque. Cependant, « la prise d’un cocktail pour rétablir l’équilibre du microbiote intestinal ou de produits permettant de nourrir les bonnes bactéries ne serait efficace qu’à un stade très précoce de la maladie ». Reste donc à développer des protocoles permettant d’identifier les personnes à haut risque pour les traiter bien avant l’apparition des symptômes détectables ».
Ce n’est pas la première fois que le lien entre microbiote et maladie d’Alzheimer est étudié. D'autres recherches avaient mis en évidence une altération du microbiote des malades ou un taux de bactéries inflammatoires intestinales élevé. Or, des protéines produites par ces bactéries sont suspectées de modifier l’interaction entre le système immunitaire et le système nerveux.
Chaque année, 225 000 nouveaux malades d’Alzheimer sont détectés en France. Si l’origine de la maladie est encore inconnue, des avancées considérables ont été réalisées, notamment dans la progression des lésions au cœur du cerveau. Elles entraînent pertes de mémoire, troubles du langage, changement d’humeur, troubles de la dextérité et des capacités de reconnaissance mais aussi dépression, troubles du sommeil et de l’appétit, délires…
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