Argentine : la majorité des tampons contiendraient des pesticides
Une équipe scientifique de l’université de La Plata, en Argentine, a tiré la sonnette d'alarme. A l'occasion du 3e congrès des médecins pour les communautés victimes d'épandage agricole qui s'est déroulé à Buenos Aires la semaine dernière, elle a publié une étude démontrant que 85% des tampons et serviettes hygiéniques testés par les chercheurs, contiennent du glyphosate.
Sous ce nom scientifique se cache le désherbant le plus utilisé au monde, commercialisé sous le nom de Roundup par le très controversé géant américain Monsanto. Cet herbicide est d'ailleurs classé comme cancérigène probable par l'OMS.
D’après les chercheurs, ces résultats s’expliquent parce que le Roundup intervient dans la production de la grande majorité du coton argentin. Tous les produits à base de coton transformé comme les compresses seraient aussi concernés. "Le résultat de cette recherche est très sérieux, vous utilisez du coton ou de la gaze pour guérir des blessures ou pour des utilisations d'hygiène corporelle, en pensant que ce sont des produits stérilisés alors que les résultats montrent qu'ils sont contaminés avec probablement une substance cancérigène" a ainsi expliqué le docteur Medardo Avila Vazquez, qui présidait le congrès.
"Ce pesticide ne s'accumule pas dans l'organisme, mais les expositions répétées peuvent perturber le métabolisme humain" a expliqué le docteur Laurent Chevallier, chef de l'unité de médecine environnementale du CHU de Montpellier, à Ouest France.
Fin août, suite à l’amputation de la jambe d’une Américaine potentiellement causée par un composant des tampons hygiéniques Tampax, une étudiante française de 19 ans a lancé une pétition pour connaître leur composition exacte, ce qui n'est pas encore obligatoire en France. Depuis, elle a recueilli plus de 60.000 signatures. Pour se prémunir de tout problème, il est recommandé de privilégier les tampons bio vendus en pharmacie ou boutiques spécialisées.
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