Burn-out : 27 mesures pour reconnaître et mieux comprendre ce syndrome d'épuisement professionnel
Considéré comme le mal du XXIe siècle, le burn-out revient au centre des préoccupations. Ainsi, pour reconnaître et mieux comprendre cet état d'épuisement professionnel, plusieurs élus, en charge d'une mission parlementaire sur le sujet, ont présenté 27 propositions devant la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Tout d'abord, le Dr Gérard Sebaoun (le rapporteur du projet) a expliqué vouloir créer une agence nationale de la santé psychique au travail dans le but de mieux cerner la "réalité grandissante" de ce fléau.
"Les réponses qui ont été données jusqu'à aujourd'hui à cette réalité sont a minima insuffisantes voire inadéquates", a déclaré le député du Val-d'Oise. Et d'ajouter: "nous avons encore des difficultés à prendre en compte cette nouvelle souffrance psychique et notamment à la prévenir". En effet, le bun-out n'est toujours pas reconnu dans le tableau des maladies professionnelles. Seuls des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles peuvent statuer au cas par cas. De plus, un seuil de 25% de taux d'incapacité permanente est requis, ce qui limite fortement le nombre de dossiers reconnus (418 en 2015). Par conséquent, "une expérimentation de l'abaissement" à 10% de ce taux, voire "sa suppression" a été proposée.
La rapporteur du projet est également revenu sur la définition du burn-out, précisant qu'il "sera très important d'être précis" et "ne pas tomber dans les confusions" avec d'autres pathologies comme le surmenage, l'anxiété ou encore la dépression. En parallèle, les députés de la mission parlementaire ont suggéré l'idée d'obliger les managers à effectuer un stage parmi les salariés afin de se rendre compte de leurs conditions de travail.
Littéralement, faire un "burn-out", signifie se "brûler de l'intérieur, se consommer". En France, près de 3 millions de salariés seraient actuellement au bord de cet état d'épuisement, selon une étude du cabinet Technologia. Ce processus qui progresse de manière lente, se caractérise pas trois phases: la fatigue psychologique et l'incapacité de retrouver de l'énergie; la dépersonnalisation; et la perte du sentiment d'accomplissement personnel.
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