Cancer de l'ovaire : la pilule contraceptive protégerait de la maladie
Voici une bonne nouvelle pour les femmes qui utilisent un moyen de contraception oral. D'après une étude italienne publiée vendredi 2 dans The Annals of Oncology, la pilule protégerait durablement du cancer de l'ovaire.
En analysant les taux de mortalité dus au cancer de l'ovaire en Europe depuis 1970, le Professeur Carlo La Vecchia et son équipe de l'Université de Milan ont constaté que ceux-ci avaient diminué de 10% dans 28 pays européens entre 2002 et 2012, avec d'importes inégalités selon les Etats. Ainsi, durant cette période, le taux de mortalité a considérablement diminué en Estonie (28 %), au Danemark (24 %), au Royaume-Uni (22 %), et en France (13,2 %). En revanche, la Bulgarie est le seul pays européen à afficher une augmentation du taux de mortalité (27,7 %). Selon le Pr Carlo La Vecchia, ces différences sont dues à une utilisation hétérogène de la pilule: dans les pays d'Europe de l'Est ou méridionale, la contraception orale s'est développée plus tardivement.
Aux Etats-Unis, la baisse est encore plus spectaculaire (-16% en une décennie). Le Canada enregistre quant à lui une diminution de 8% et l'Australie et la Nouvelle-Zélande de 12%. Au contraire, certains pays d'Amérique latine comme le Brésil, la Colombie, Cuba, le Mexique ou le Venezuela ont vu leur taux de mortalité augmenter. Il est toutefois possible que cette tendance s'inverse dans les années à venir si ces Etats améliorent l'accès à la contraception orale, notent les chercheurs, optimistes. Car ces derniers se sont penchés sur l'avenir. Et d'après leurs projections, la mortalité liée au cancer de l'ovaire devrait continuer à baisser de 10% dans les cinq prochaines années aux Etats-Unis et de 10% en Europe et au Japon, où la pilule est amenée à se populariser de plus en plus.
Enfin, outre une utilisation grandissante de la pilule contraceptive, le déclin du recours au traitement hormonal substantif (THS) chez les femmes ménopausée est également à prendre en compte dans la diminution du taux de mortalité dû au cancer de l'ovaire, explique l'étude. En effet, ces médicaments sont suspectés d'accroître le risque de maladie de 40%.
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